CEI : Simone Gbagbo depuis Bouaké invite « le gouvernement à engager courageusement de vraies réformes »

Simone Gbagbo a invité le gouvernement à engager courageusement de vraies réformes visant à obtenir une CEI indépendante.

« Je te remets le flambeau de la fête des libertés 2023, tiens-le debout jusqu'en 2024 ». « Je le prends ! » Les lampions se sont donc éteints sur la première édition de la fête des libertés organisée à du 29 au 30 avril 2023. A la fin, KONAN Paul-Didier, le vice-président chargé de la vallée du Bandaman, a passé le flambeau à son homologue du Zanzan qui aura la responsabilité d'accueillir cette manifestation à Bondoukou l'année prochaine.

Cet événement, qui a tenu le Mouvement des Générations Capables (MGC) en haleine durant près d'un semestre, aura tenu toutes ses promesses. Malgré une météo ingrate et peu clémente, la fête a eu lieu et Simone EHIVET GBAGBO, président du MGC, a livré un message des plus profonds à la population de Bouaké, au peuple de Côte d'ivoire et au monde entier. Point par point, la présidente du MGC a décliné la vision de sa formation politique pour la Côte d'Ivoire. Après avoir analysé tous les sujets brûlants de l'heure, elle a conclu en déclarant : « Au regard de tout ce qui précède, je demande formellement au gouvernement de reporter les élections prévues et d'ouvrir des discussions franches et inclusives avec l'opposition et les forces vives de la nation en vue de trouver des solutions consensuelles pour des élections justes et transparentes ».

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Affirmant être venue à Bouaké pour adresser un message de paix à toutes les populations qui y vivent, au pays et monde entier, elle a rappelé que la Côte d'ivoire est un pays d'hospitalité et doit le rester. Seulement, « il est impérieux que ces frères vivent ici dans le respect et la considération de leurs tuteurs, de nos lois, de nos us et coutumes, de notre sécurité ». Elle dénonce donc la transhumance électorale, l'orpaillage clandestin, l'appropriation des terres des autochtones par la violence et le djihadisme.

Pour Simone EHIVET GBAGBO, la réconciliation suppose de régler tous les points de désaccord et de mésentente et ensuite, entre les Ivoiriens et ceux venus des pays limitrophes qui ont pris fait et cause pour un camp durant la rébellion de 2002. « En ma double qualité de haut responsable du FPI, parti au pouvoir d'alors et Première dame au moment des faits, je tiens encore une fois à demander pardon à toute la nation, à tous ceux qui ont perdu des parents, qui ont perdu leurs emplois, qui ont été contraints à l'exil interne ou externe. J'accorde aussi mon pardon à tous ceux qui ont causé du tort à la nation, à ma personne, à mes proches, à ma famille politique. J'exhorte tous les responsables politiques de la Côte d'Ivoire à me suivre dans cet exercice, de demander pardon et d'accepter le pardon des autres dans l'intérêt supérieur de notre pays », a-t-elle déclaré.

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Selon la Présidente du MGC, les chiffres avancés pour parler de croissance, ne signifient pas grand-chose pour les pays africains lorsqu'il s'agit de renaissance et de développement qualitatif intégré. « Je parle précisément de notre capacité à répertorier sans exclusive, tous les produits de nos Districts et de nos régions. Je parle de notre capacité à le transformer et à leur donner une plus-value, c'est-à-dire à les revaloriser pour qu'ils profitent vraiment aux producteurs. Sans la transformation par nous-mêmes de nos produits, il nous sera difficile de sortir de la crise du cacao, du café, du coton et de l'anacarde que nos producteurs vendent souvent à perte ».

Prenant plusieurs exemples dont celui du sachet de café de 1,5 gramme qui est vendu à 50 FCFA, Elle en déduira que le kilo de café est vendu aux Ivoiriens à 50.000 FCFA le kilo, alors qu'il est acheté à 700 FCFA le kilo si le prix fixé par l'Etat est respecté. « Nous devons rapidement développer un marché intérieur, c'est-à-dire faire en sorte que la population ivoirienne soit la première à acheter et à consommer ce que le pays produit (…) On peut presser la pomme d'anacarde pour en faire du jus, du sirop, de la confiture, de la crème alimentaire, des boissons alcoolisées, du vinaigre, de l'éthanol, des engrais, des désherbants, etc. Avec l'amande, on peut faire de la sauce, de la pâte à tartiner, des gâteaux, de la terrine, du lait végétal, etc. On nous explique que les augmentations de prix sont principalement liées à la guerre en Ukraine. L'une des véritables raisons de ces augmentations est que nous produisons en grande quantité des choses que nous ne transformons pas alors que nous les consommons sous forme de produits finis venus de l'étranger et qui sont vendus à des prix très élevés ».

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Pour ce qui est des défis politiques, estime que les élections sont en passe de se dérouler sans aucune transparence ni équité. « Les propositions de l'opposition relatives aux réformes du système électoral ne sont toujours pas prises en considération. Je continue inlassablement d'inviter le gouvernement à engager courageusement de vraies réformes visant à obtenir une indépendante des politiques et indépendante des partis politiques ; une liste électorale fiable ne souffrant ni d'inclusion des non-Ivoriens ni d'exclusion des Ivoriens en âge de voter ; un découpage électoral juste, établi sur des critères identiques pour tous ; pour la Côte d'Ivoire, une politique de communalisation plus audacieuse, plus généreuse et plus moderne et équitable. Il est temps que chaque village soit intégré à une commune », a-t-elle soutenu.

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Le moins que l'on puisse dire est que la forte et très violente pluie qui s'est abattue sur la ville de Bouaké n'a pas pu gâcher la fête des libertés. Les délégations sont venues de partout en Côte d'ivoire et de l'étranger. Fait notable, huit chefs de canton sur 12 étaient là. La communauté de la CEDEAO, également, ainsi que les chefs religieux. Le général Gaston Ouassénan a représenté le PDCI, Kahé Eric était à la tête d'une délégation de son parti l'AIRD, TRAORÉ Fatoumata, députée, représentait le ministre Amadou KONÉ pour le compte du RHDP.

ComCNC

Written by Mohammed Ouattara

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