A quelques mois des élections régionales et locales, Simone Gbagbo demande pardon aux victimes de la crise postélectorale de 2010 lors d'un meeting à Bouaké.
Simone Gbagbo, l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, a profité d'un meeting à Bouaké, ancien bastion des rebelles, pour demander « pardon » aux victimes de la crise postélectorale de 2010. Cet appel au pardon intervient à quelques mois des élections régionales et locales en Côte d'Ivoire.
Simone Gbagbo pardonne et demande « pardon » aux victimes
C'est lors d'un meeting à Bouaké, fief de la rébellion armée ayant tenté un coup d'Etat en 2002 que l'ex première dame, Simone Gbagbo a lancé cet appel de pardon aux victimes des violences perpétrées durant les différentes crises qui ont secoué le pays entre 2002 et 2010.
« Je tiens une fois encore à demander pardon à toute la nation et à tous ceux qui ont subi des souffrances terribles, qui ont perdu des parents, emplois et ont été contraints à l'exil », a-t-elle déclaré.
« J'accorde mon pardon à tous ceux qui ont causé du tort à la nation ivoirienne et à ma personne », « à mes proches » et à sa « famille politique », a-t-elle poursuivi.
L'ex première dame a également exhorté toute la classe politique ivoirienne à lui emboîter le pas dans cet élan de paix en présence des militants et sympathisants de son parti, le Mouvement des Générations Capables (MGC).
« J'exhorte tous les responsables politiques de la Côte d'Ivoire à me suivre dans cet exercice ».
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L'ex première dame plaide pour le retour de Guillaume Soro
En outre de l'appel au pardon, Simone Gbagbo a également plaidé pour un retour de Guillaume Soro, chef de la rébellion de 2002, exilé et condamné à perpétuité par la Côte d'Ivoire depuis 2021 pour tentative d'insurrection en 2019.
Pour Simone Gbagbo, cela participerait notamment à une meilleure “réconciliation nationale », initiée par le président Alassane Ouattara, tout en précisant qu'elle n'a pas apprécié le rôle joué par Guillaume Soro dans la crise de 2002.
Pour rappel, l'ex première dame avait été condamnée en 2015 à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l'Etat », pour des faits liés à la crise post-électorale de 2010-2011. Elle a bénéficié d'une loi d'amnistie en 2018 dans le cadre du processus de réconciliation nationale.