Chris Yapi : « ça grogne à la garde présidentielle, les soldats du GSPR menacent », info ou intox ?

Selon Chris Yapi, Ouattara sent que son régime se fragilise de plus en plus et pour cause ça grogne à la garde présidentielle (GSPR).

Le Président est sur la sellette. Il sent que son régime se fragilise de plus en plus. Les piliers sécuritaires sur lesquels il se base pour tenter de se maintenir au pouvoir au-delà de son dernier mandat, sont en train de se fragiliser. Et l'un de ces piliers sécuritaires est sa propre garde rapprochée, les soldats membres du Groupement de Sécurité du Président de la République (GSPR), commandé par le Colonel-major Ibrahima dit Gauze.

La panique du Président est telle que, ce mercredi matin, il a donné l'ordre de changer la place de son véhicule de commandement dans le dispositif du cortège présidentiel par crainte d'un . Par peur également des manifestations de protestation en cours et ne sachant pas exactement qui en sont les instigateurs et suite à son malaise vagal, il a décidé d'annuler le Conseil des Ministres de ce jour. Il a préféré rester à la maison sous bonne garde. Mais, le Président Ouattara n'est pas à l'abri, car il a provoqué la colère des éléments de sa propre sécurité en leur mentant honteusement, comme il a l'habitude de le faire avec les autres .

Selon les jeunes soldats révoltés qui ont contacté , depuis 10 ans qu'ils sont à la sécurité , le Président Alassane Ouattara ne les a rencontrés qu'une seule fois. Une seule fois en 10 ans ! En plus, cette rencontre était intervenue juste après la seconde de l'armée, en mai 2017. On s'en souvient, à cette époque, toutes les unités de l'Armée s'étaient soulevées, même les . Toutes réclamaient le versement du reliquat de leur prime de guerre de 12 millions que le Chef de l'État leur avait promis. Seul le GSPR ne s'était pas mutiné. Sensible à cela, le Président Ouattara les a fait ré pour les remercier de leur loyauté et de leur dévouement.

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Face à la troupe au grand complet, il a promis que leur fidélité serait récompensée. Il a promis séance tenante la somme de 25 millions de à chaque soldat. Imaginez la joie des soldats du rang, qui s'entendent dire par le Président de la République en personne, qu'ils recevront une telle somme. Certains ont commencé à projeter la construction de leur maison, le démarrage d'un petit business avec leurs compagnes pour assurer leurs vieux jours, le financement d'études de leurs frères et sœurs ou l'envoi de leurs parents à .

Rapidement, le service de comptabilité du GSPR leur a tous demandé de fournir leurs relevés d'identité bancaire (RIB) pour que les versements de la prime spéciale présidentielle soient faits sur leurs comptes. Les soldats se sont empressés de fournir les documents demandés et depuis 2017, ils attendent la réalisation de la promesse du Président.
Ils ont donc commencé à se plaindre auprès de leurs officiers, expliquant qu'ils ne comprenaient pas que le Président de la République leur fasse une promesse et que cette promesse ne soit pas tenue depuis tout ce temps. En outre, ils ont fait remarquer que certains de leurs camarades avaient été déployés dans d'autres unités et n'ont rien perçus avant leur réaffectation.

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Les officiers ont commencé à porter auprès de leur hiérarchie les inquiétudes de leurs éléments. Téné , le des Affaires présidentielles et grand patron des services de renseignement, a saisi l'importance de cette revendication et rassuré les officiers que les versements seraient faits.

Ainsi, il a commencé les paiements par les officiers. Mais, quelques temps après et à leur grande surprise, Téné Birahima Ouattara a appelé lesdits officiers pour leur exiger de rembourser intégralement les primes qu'ils avaient reçues, sous peine de sanctions et de radiation du GSPR. Les officiers qui ont été forcé à rembourser sont :
• Commandant Vassimaga
• Commandant Touré
• Commandant Kouakou
• Commandant Taylor
• Commandant Claude
• Lieutenant Ladji

Tous sont allés restituer l'argent perçu. Certains avaient même déjà fait quelques dépenses là-dessus. Ils ont donc dû s'endetter pour compléter la somme et la rembourser. Seul le Colonel Dao Moulaye, qui commande l'Unité d'Intervention Rapide du GSPR, a refusé de rembourser. Un « bon petit » de Téné Birahima Ouattara du nom de Sao Blé, membre du GSPR, qui avait reçu lui aussi sa prime n'a rien remboursé.

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Depuis hier, les soldats du GSPR multiplient les réunions entre eux et se radicalisent lentement. Les menaces pleuvent sur eux : affectation dans d'autres unités, emprisonnement, radiation de l'armée, etc. Néanmoins, ils demeurent sereins et soudés. Ils savent que si le Président Ouattara ne paye pas ce qu'il leur a promis avant la présidentielle, ils n'auront plus que leurs yeux pour pleurer. C'est donc des soldats déterminés qui font face au Président de la République. Ils veulent leur argent ou le chef de l'État devra leur rendre compte.

Written by Chris Yapi

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