Au total, 1.180 victimes de traite des personnes dont 493 mineurs et 687 adultes sont enregistrées en Côte d'Ivoire.
Lors d'une séance de sensibilisation des populations d'Abobo sur la problématique de la traite des personnes, Mme Yapo a prévenu que 40 condamnations ont été déjà faites à la suite de 384 plaintes dont 81 personnes interpellées identifiées et déférées à savoir 38 ivoiriens et 43 personnes d'origine étrangère.
La traite des personnes touche presque tous les pays et constitue un défi pour la Côte d'Ivoire qui de par son positionnement géographique est identifiée à la fois comme pays d'origine, de transit et de destination des victimes.
Conscient de l'ampleur de ce fléau et de ses conséquences, le gouvernement ivoirien s'est engagé résolument dans la lutte contre la traite des personnes à travers l'adoption d'une stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes, accouplé à un plan d'actions quinquennal, ainsi qu'une loi nationale dans ce sens (Loi n°2016-1111 du 08/12/2016 relative à la lutte contre la traite des personnes et portant création du CNLTP.
Cette action de sensibilisation a permis d'informer les participants sur les facteurs, les causes et les conséquences de la traite des personnes.
A en croire, Mme Yapo Virginie, le choix d'Abobo se justifie par le fait que cette commune constitue une zone de recrudescence des victimes de traite (agence de placement de servante, de répétiteurs et de travailleurs en Tunisie, Maroc et Koweït).
L'officier du bureau Interpol de l'Afrique de l'Ouest a enseigné les participants sur la définition de la traite des personnes et son cadre légal, les indicateurs de la traite, les différents types de traite et les acteurs de lutte contre la traite des personnes.
Cette activité du secrétariat du CNLTP a bénéficié de l'appui technique et financier de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
LIRE AUSSI: Un boucher condamné à cinq ans de prison pour recel de bœufs à Bouna – Actualité ivoirienne 20/11/2020
D'après les statistiques de l'ONU et du Conseil de l'Europe, la traite des êtres humains générerait environ 32 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel et constituerait la troisième forme de trafic la plus répandue au monde, après le trafic de drogues et le trafic d'armes.