Côte d’Ivoire: comment lutter contre les violences sexuelles à San Pedro

En Côte d'Ivoire, des Officiers de police judiciaire de San Pedro ont reçu un renforcement de capacité en matière de crimes de violences sexuelles.

Des Officiers de police judiciaire (OPJ) de la 5e légion de gendarmerie de San Pedro ont reçu, mardi 16 juillet et mercredi 17 juillet 2019, à San Pedro, un renforcement de capacité en matière de crimes de violences sexuelles liés aux conflits, dans le cadre de la 6e étape d'ateliers de restitution, initiée par l'équipe d'experts du Programme des Nations Unies pour le développement ().

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Dix officiers de police judiciaires, venus de différentes brigades de la 5e légion de gendarmerie de San Pedro, ont suivi la formation, organisée en collaboration avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (), le Comité national de lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits, et le Commandement supérieur de la gendarmerie nationale.

En plus d'experts du PNUD, de l'UNFPA, et de la Clinique juridique de San Pedro, la formation a été dispensée par un officier supérieur de la gendarmerie nationale, antérieurement bénéficiaire de cette formation.

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Elle a principalement porté sur les thématiques des droits de l'Homme, des violences sexuelles, y compris les Violences sexuelles liées aux conflits (VSC), la conduite de l'enquête pour crimes de violences sexuelles, les constatations matérielles (le relevé des traces et indices), la sécurisation des preuves collectées et des sites, la psychologie de la victime.

Le Commandant de compagnie de la gendarmerie à , capitaine Ouattara Abdoulaye, formateur à l'atelier, a indiqué qu'il s'agit de « former les OPJ pour les amener à mieux appliquer les règles de prise en charge des victimes de violences sexuelles», mais également sensibiliser les gendarmes à éviter d'être des auteurs de telles violences en période de conflits ou non.

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Il souhaite que cette formation soit étendue à tous les niveaux de la gendarmerie, depuis l'école de formation des gendarmes à l'ensemble des corps, afin d'atteindre toutes les cibles.

Selon le juriste à la clinique juridique de San Pedro, Gagnié Patrice, facilitateur à l'atelier, les autorités ivoiriennes et leurs partenaires du système des Nations unies initient ces ateliers, afin que la Côte d'Ivoire ne soit pas remise sur la liste dite de la honte, où sont épinglés les pays dans lesquels sont commis le plus de crimes de violences sexuelles liées aux conflits.

Written by Christian Binaté

Revue de la presse ivoirienne du 18 juillet 2019

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