Côte d’Ivoire : la CAN 2023 sur la bonne voie après des inquiétudes

Après des inquiétudes sur son niveau de préparation, la Côte d'Ivoire a mis un coup d'accélérateur en vue de la CAN 2023, qui démarre le 13 janvier.

« Tous les regards seront braqués sur la Côte d'Ivoire et nous n'avons aucune réelle crainte », assure François Amichia, le président du comité d'organisation de la CAN (Cocan).

Cette sérénité tranche avec les inquiétudes qui avaient germé le 12 septembre dernier.

Ce soir-là, un fort orage avait noyé la pelouse du stade olympique d'Ebimpé, enceinte de 60.000 places construite à grands frais pour la CAN en banlieue d'Abidjan, entraînant l'arrêt d'un match amical Côte d'Ivoire-Mali.

Une « pluie exceptionnelle », selon les autorités, qui avait tout de même débouché sur un remaniement gouvernemental emportant notamment le Premier ministre Patrick Achi et le ministre des Sports Paulin Danho.

La CAN 2023 en ordre de marche

Un nouveau chef du gouvernement, également titulaire du portefeuille des Sports, Robert Beugré Mambé, a été depuis missionné pour « organiser la plus belle CAN de l'Histoire ».

Trois mois plus tard, la pelouse d'Ebimpé, qui accueillera dix rencontres, dont le match d'ouverture et la finale le 11 février, semble désormais capable d'absorber l'eau des orages.

« On a tous été perturbés par ce qu'on a vu. Mais les autorités ont pris le problème à bras le corps et la pelouse est totalement remise à niveau. Elle est prête », affirme le président de la Fédération ivoirienne Idriss Diallo, depuis les tribunes du stade… sous une forte pluie, début décembre.

« La pelouse n'avait pas assez de pente et le sol manquait de perméabilité. On a mis en place des fentes de suintement, nettoyé, re-semé et rattrapé la planimétrie de la pelouse. On a bossé 20 heures sur 24 pendant une semaine. Depuis, on a eu de gros orages et pas une seule flaque », confirme Didier Pascal, le directeur des travaux de l'entreprise Gregori, appelée à la rescousse.

Bouchées doubles pour la CAN

Cinq autres enceintes, construites ou rénovées, à Abidjan, Yamoussoukro (centre), Bouaké (centre), San Pedro (sud) et Korhogo (nord) accueilleront les matches.

Comme lors de chaque grand évènement sportif, la question de l'héritage des stades se pose, a fortiori dans un pays où le championnat local n'attire pas les foules.

Les organisateurs espèrent que les équipes de D1 ivoirienne qui jouent presque toutes à Abidjan aujourd'hui auront davantage de spectateurs grâce à des stades plus proches de chez elles.

Avec près d'1,5 milliard de dollars d'investissement au total, la CAN aura également permis d'accélérer certains projets d'infrastructures.

La « côtière », route de 350 km qui relie la capitale économique au grand port de San-Pedro a été entièrement refaite, divisant par deux le temps de trajet entre les deux villes et une autre autoroute a été prolongée pour relier Abidjan à Yamoussoukro puis Bouaké, deux villes hôtes. Plusieurs « cités CAN » pour accueillir les équipes sont également sorties de terre.

Compétition internationale de premier plan avec 24 équipes qualifiées, dont le Mali, le Burkina, la Guinée et le Ghana, tous frontaliers de la Côte d'Ivoire, la CAN pourrait brasser jusqu'à 1,5 million de visiteurs, selon les organisateurs.

Question de la sécurité pour la CAN

Un évènement d'une ampleur inédite pour un pays qui n'a accueilli la compétition qu'une fois, en 1984, avec seulement huit nations en lice.

La question de la sécurité fait aussi partie des préoccupations majeures: outre le risque jihadiste dans ce pays frontalier du Mali et du Burkina, le sujet de la gestion des foules est le principal motif d'inquiétude soulevé par plusieurs sources spécialisées.

Il y a deux ans, huit personnes étaient mortes dans une bousculade lors d'un huitième de finale de la CAN au Cameroun.

« Nous allons ouvrir les stades très tôt, discipliner les spectateurs dans des files d'attente pour qu'ils puissent entrer tranquillement

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Written by Mohammed Ouattara

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