Adama Coulibaly, le ministre ivoirien des Finances, sort les armes pour relancer l'économique de la Côte d'Ivoire en crise.
La Côte d'Ivoire connaît ces derniers jours une nouvelle flambée de Covid mais à des niveaux incomparables avec ce qui se passe en Europe. « La pandémie est maîtrisée grâce à une stratégie efficace visant à dépister, isoler et traiter, assure le ministre des Finances et de l'Économie, Adama Coulibaly, en poste depuis septembre 2019.
Nous comptons moins de 140 morts des suites du Covid mais nous restons très vigilants. » Le plan sanitaire déployé – d'un coût de quelque 150 millions d'euros – consiste entre autres à isoler, dans la capitale Abidjan, tous les cas afin d'éviter une propagation à l'ensemble du territoire.
Au plus fort de la pandémie, il n'y a pas eu de confinement mais le gouvernement a imposé la fermeture des lieux d'activités – cafés, restaurants… – pendant trois mois. Les vols ont été suspendus, mettant à l'arrêt le secteur clé du tourisme. L'économie informelle, qui représente un tiers de l'activité, a particulièrement souffert. « Nous avons limité l'impact grâce aux mesures de soutien prises très rapidement, en concertation avec le secteur privé, précise le ministre. Au final, la Côte d'Ivoire est l'un des rares pays à avoir eu une croissance positive en 2020 (+ 1,8 % selon la Banque mondiale, NDLR). »
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Le plan de soutien économique, social et humanitaire est évalué à 1 700 milliards de francs CFA – 2,6 milliards d'euros – soit 5 % du PIB ivoirien pour à la fois atténuer le choc et préparer la reprise. Il prévoit quatre fonds d'aide pour un montant de 241 millions d'euros sur 2020 et 2021 : appui au secteur informel via des dons, un mixte de prêts et subventions aux PME, octroi de prêts aux grandes entreprises (chiffre d'affaires supérieur à 1,5 million d'euros) et transfert monétaire aux ménages les plus vulnérables.
« Nous avons aidé 80 000 acteurs informels ; le dispositif bénéficie en majorité aux femmes qui occupent ces petits métiers dans le commerce et l'artisanat », commente Adama Coulibaly. L'appui aux PME, qui représentent plus de 80 % du tissu économique, est aussi crucial, précise-t-il. « Car elles emploient du personnel et paient des impôts ».
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Près de 600 ont bénéficié du fonds. Sur le volet social, 190 000 ménages, représentant plus d'un million de personnes, ont reçu une aide financière, et un million de ménages ont pu décaler le paiement des factures d'électricité…. LIRE LA SUITE LEFIGARO
