La tension est montée d'un cran au Sénégal le 9 février 2024, lorsque les forces de sécurité ont dispersé violemment une tentative de rassemblement à Dakar.
Cette manifestation visait à contester le report de la présidentielle initialement prévue le 25 février, une décision qui a plongé le pays dans une crise politique.
Des groupes de manifestants ont tenté de se rassembler sur la place de la Nation, mais ont été repoussés par des policiers anti-émeutes tirant des gaz lacrymogènes. Des affrontements ont éclaté, avec des jets de pierres de la part de certains manifestants.
La rédaction vous conseille
- CAN 2023 : Les billets pour les quarts de finale en vente dès ce 1er février
- Sénégal : le report de la présidentielle enflamme le pays, l'internet coupé à Dakar, Macky Sall face à la colère du peuple sénégalais
- Désobéissance civile à Abengourou : une marche des jeunes dispersée ce 26 octobre
- Bénin: l'armée disperse une manifestation de l'opposition, 1 mort
- Accueil de Gbagbo : ses partisans dispersés par la police
« La situation est déplorable, » a déclaré à l'AFP Thierno Alassane Sall, un des candidats à la présidentielle. « On est venu prier et on s'est fait gazer, ce qui est intolérable. Les Sénégalais doivent s'indigner et plus seulement sur les réseaux sociaux. »
Mobilisation et colère
Cette mobilisation est la première d'ampleur depuis le report du scrutin. A la mosquée Masjidounnour de Dakar, l'imam Ahmed Dame Ndiaye a fustigé la décision du président Macky Sall, affirmant que « personne n'a le droit de regarder la société en train d'être détruite. »
Dans la matinée, des débrayages ont eu lieu dans les écoles. Des étudiants et des enseignants ont exprimé leur mécontentement et leur inquiétude pour l'avenir du pays.
L'opposition crie au « coup d'Etat constitutionnel »
Le report de la présidentielle a provoqué une vague d'indignation au sein de la population et de l'opposition. Cette dernière accuse le président Sall de vouloir se maintenir au pouvoir et de préparer un « coup d'Etat constitutionnel. »
Le déroulement de la journée de vendredi a donné un aperçu de la force de la contestation. La situation reste tendue et l'incertitude plane sur l'avenir du pays.
Les derniers articles sur YECLO
- Finale CAN 2023 : les Éléphants affûtent leurs armes, des images
- Travaux de construction du Métro d'Abidjan : plusieurs routes fermées la circulation à Abobo du 8 février au 17 juillet
- Droit de réponse UTB suite à l'article « Drame sur l'axe Toumodi-Abidjan : un car fait une sortie de route, 27 victimes »
- Dahane Beida, l'arbitre mauritanien, désigné pour arbitrer la finale de la CAN 2023 Côte d'Ivoire – Nigeria
- CAN 2025 au Maroc : Motsepe botte en touche sur les dates, mais se veut rassurant