Décès d’Abdelaziz Bouteflika : l’ex-président algérien est mort

Décès : L'ancien chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, qui avait été contraint à la démission en 2019, est mort le vendredi 17 septembre 2021.

L'ex-président algérien est décédé ce vendredi, 17 septembre, a annoncé dans la soirée un bandeau déroulant diffusé par la télévision nationale citant un communiqué de la Présidence de la république. Il est décédé à « 22 heures (21 GMT) à son lieu de résidence », une villa d'Etat médicalisée à Zeralda, près d'Alger, la capitale,  selon la chaîne privée El Hayet TV.

« Boutef », comme l'appelaient ses compatriotes, avait été élu, pour la première fois, à la tête de l'Algérie en 1999. Reconduit en 2004, 2009 et 2014, avec un score officiel de plus de 80% obtenu à chaque fois dès le premier tour, il restera durant vingt ans comme président avant qu'un mouvement de contestation populaire, le Hirak, pousse le chef de l'armée, pourtant un de ses alliés, à le forcer à démissionner au printemps 2019 alors qu'il s'apprêtait à briguer un cinquième mandat.
Victime en 2013 d'un grave accident vasculaire cérébral qui avait fini par le clouer sur une chaise roulante et rendre aphasique, il verra son état de santé progressivement se regarder, pour s'aggraver après sa démission forcée.

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Né le 2 mars 1937 à Oujda, ville marocaine frontalière avec l'Algerie, Abdelaziz Bouteflika a grandi dans un milieu modeste, sa mère était gérante d'un bain public maure, un Hammam. A 19 ans, il abandonne ses études au lycée et rejoint l'insurrection armée  contre la présence coloniale française dans son pays. Lorsque la grève des étudiants est décidée par le Front de libération nationale (FLN), fer de lance de la lutte pour l'indépendance algérienne, en mai 1956, il rejoint les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN). Très vite, il est affecté au secrétariat de l'état-major général de l'armée des frontières, dont une partie est basée en Tunisie et l'autre au Maroc où il est né et a grandi. Il est alors appelé à travailler au sein de l'état-major avec le colonel Houari Boumediene, à Oujda, dont il devient l'homme de confiance et plus tard le fils spirituel.

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A l'indépendance en 1962, il est nommé, à seulement 25 ans, ministre des Sports et du Tourisme, avant d'hériter un an plus tard du portefeuille des Affaires étrangères, qu'il conserve jusqu'en 1979.

En 1965, il soutient le coup d'Etat de son menteur, Houari Boumédiène, alors ministre de la Défense, qui renverse le président Ahmed Ben Bella. S'affirmant comme le dauphin de Boumédiène, qui décède en 1978, il est néanmoins écarté de la succession par l'armée, puis de la scène politique sur fond d'accusations de malversations. Il s'exile à Dubaï et Genève.

C'est pourtant l'armée qui l'impose en 1999. Il est sorti vainqueur de la présidentielle après le retrait de ses adversaires qui dénonçaient des fraudes. 

Written by Christian Binaté

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