Amadou Gon : comment était-il accueilli à Korhogo ?

Originaire de Korhogo, Amadou Gon Coulibaly avait-il une réputation dans la cité du Poro au nord de la Côte d'Ivoire ? Voici quelques témoignages.

Si l'opinion publique nationale et internationale rend hommage au en soulignant sa puissance de travail, sa fidélité et sa loyauté, dans la , sa région d'origine, l'on retient de lui l'image d'un bâtisseur qui a su apporter le développement et la modernité à la ville de .

n'était sans doute pas admiré de tous chez lui. Il n'était peut-être pas non plus le plus célèbre descendant du patriarche Peleforo Coulibaly, fondateur la ville. Mais tous reconnaissent qu'il aura été le principal artisan de son développement et de sa modernisation.

« Qu'on le veuille ou non, tout le développement de notre région, c'était lui », soutient le directeur général du conseil régional, .

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Entré en politique après de brillantes études sanctionnées par un diplôme d'ingénieur de l'Ecole de travaux publics de (), Coulibaly est élu maire de Korhogo en avril 2001. Commence alors véritablement l'investissement de sa personne dans le développement local. Il est aidé dans cette ambition par l'occupation successive de postes aussi importants que stratégiques au sommet de l'Etat.

Les deux derniers sont ceux de secrétaire général de (11 avril 2011 – 10 janvier 2017) et de Premier ministre, ministre du Budget et du Portefeuille de l'Etat du 10 janvier 2017 jusqu'à sa mort le mercredi 8 juillet 2020.

Après son départ volontaire de la mairie en juillet 2020, il a é son influence sur la ville et la région du . Au fur et à mesure que ses pouvoirs se renforçaient au sein de l'appareil d'Etat, ses actions pour le développement local en faveur de ses parents se multipliaient.

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Sous son initiative, Korhogo a connu un développement spectaculaire en l'espace d'une dizaine d'années. La ville dégradée par la rébellion armée s'est embellie. Les rues poussiéreuses font place à des rues bitumées. Des quartiers, autrefois plongés dans le noir, sont maintenant électrifiés. La ville s'étend de plus en plus. Elle regroupe désormais presque tous les services administratifs et attirent de nombreux investisseurs privés. De nouveaux chantiers s'ouvrent sans cessent.

« Je me demande ce que va devenir la ville de Korhogo. Est-ce qu'on ne va nous enlever toutes ces machines », s'inquiète Coulibaly Zié, un vice-président du conseil régional.

C'est qu'au-delà des actions de développement du gouvernement dont bénéficiaient la ville de Korhogo et la région du Poro en raison de sa qualité de Premier ministre, le défunt savait faire jouer ses amitiés personnelles pour attirer des investisseurs chez lui, a expliqué M. Zié.

Aujourd'hui, ses empreintes sont perceptibles partout dans la ville et dans la région. Des empreintes auxquelles il n'a pas vécu assez longtemps pour leur donner les formes définitives souhaitées.

Face au vide et à la douleur, l'honorable Coulibaly Lacina, l'un de ses proches s'en remet à . « C'est lui qui sait pourquoi c'est arrivé. C'est lui qui saura trouver les solutions », a-t-il laissé entendre faiblement.

Written by Christian Binaté

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