PORTRAIT – Qui est Fatim Sidimé, cette ambassadrice de la mode ivoirienne qui se positionne comme le porte-drapeau de la nouvelle génération ? INTERVIEW.
«J'ai ouvert, la 1ère Ecole professionnelle des métiers de la mode et du mannequinat (EP3M)»
Ambassadrice de la mode, Fatim Sidimé a pris du coffre en Angleterre avant d'effectuer un retour en Côte d'Ivoire. Aux côtés des grands noms de la haute couture tels que Ciss St Moïse, Angy Bell et Pathé' O, pour ne citer que ceux-là, elle se positionne comme le porte-drapeau de cette nouvelle génération. Interview.
Fatim Sidimé et la mode…peut-on avoir un bref résumé de votre carrière de mannequin ?
Bien sûr ! J'ai débuté, adolescente, ma carrière de mannequin à Abidjan avant de me perfectionner à Londres suite à un concours de Top Model que j'ai réussi. Après l'Angleterre où j'ai participé à de nombreux défilés de mode, il était important pour moi de revenir en Côte d'Ivoire partager mon expérience. Depuis mon arrivée, j'ai enchaîné des défilés sur défilés pour de grands noms de la couture africaine. Dix ans en arrière, j'ai produit et animé une émission télé dénommée ‘'La Saga des mannequins'' pour apporter plus de lumière afin de faire la place aux acteurs des podiums. J'ai ensuite essayé d'organiser le milieu du mannequinat en créant le Réseau des agences et mannequins de Côte d'Ivoire (RAM-CI). Avant d'initié ‘'Les Awards du mannequinat africain'' qui est un évènement glamour de récompenses dédiés aux tops model d'Afrique et de sa diaspora. A la rentrée 2019-2020, j'ai ouvert, la première Ecole professionnelle des métiers de la mode et du mannequinat (EP3M).
Parlons de cette école. Comment se porte-t-elle ?
La pandémie du coronavirus, comme vous le savez, fait rage mettant par la même occasion toutes les activités en veilleuses. Tout est bloqué à travers le monde. Les écoles sont fermées. C'est le même tableau pour nous. Et c'est très compliqué car nous sommes à notre première année. On essayait de faire correctement les choses quand on a été obligé de tout interrompre pendant. Nous espérons que la pandémie sera vite maîtrisée pour nous permettre d'entamer nos différents projets.
Quels sont les modules de formations dispensés dans votre école ?
Nous avons deux axes. On a la qualification dans les métiers de la mode tels que la couture, le stylisme et la coiffure. Et on a un agrément pour une formation qualifiante en ce qui concerne le mannequinat. Voilà nos trois modules. Pour ce qui concerne les mannequins qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école, nous les proposons en plus de la formation qualifiante, de se former en stylisme designer ou en stylisme de coiffure. Nous enseignons aussi le français, l'anglais, les mathématiques, l'informatique.
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Quels sont ces projets ?
Ils sont nombreux. Pour moi, le plus important est de bien étoffer et structurer tout ce qui est déjà mis sur pied, à savoir l'école de formation, bien ficeler l'émission télé, Awards du mannequinat africain et bien asseoir l'agence de mannequins. C'est après avoir consolider tout ça, qu'on initiera d'autres.
Comment avez-vous vécu le confinement ?
J'ai le temps du confinement à profit pour prier. C'est pour comme une grande retraite spirituelle car tout était au ralenti. J'en ai profité aussi pour mettre un peu d'ordre dans mes affaires. C'est vrai que je suis très active dans le milieu de la mode, mais je suis également sur différents projets. Ce moment m'a permis de faire une sorte de bilan et d'envisager des perfectives.
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Vous étiez aux côtés des acteurs de la mode pour la distribution de vivres et non-vivres. Comment cela a été possible ?
Quand j'ai vu les difficultés que rencontraient les acteurs de la mode à cause de cette pandémie, j'ai initié un projet ‘'Soutien aux acteurs de la mode ivoirienne''. De nombreux ateliers de couture et salons de beauté avaient fermé. A côté, tous les métiers liés à la mode comme le mannequinat, les hôtesses d'accueil, les photographes de mode. Il fallait trouver le moyen de les soulager un peu. J'ai transmis ce projet à différents ministères pour récolter des vivres et des non-vivres. Les ministères de la Défense et l'Education nationale et de la Formation professionnelle ont répondu positivement à notre demande. Le ministre d'Etat Hamed Bakayoko et notre marraine, la ministre Kandia Camara n'ont pas hésité à nous venir en aide. Dès que nous avons reçu les dons, nous avons procédé à la distribution. Ce dispatching n'a pas été difficile parce que le secteur de la mode est régi par des organisations bien structurées.
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Qu'auriez-vous envie d'ajouter à cette interview qu'on n'ait dit ?
Je voudrais terminer par des mots à l'endroit du corps médical. Le personnel soignant force mon admiration pour son investissement à tous les niveaux afin d'aider les populations à lutter contre cette pandémie. Ce sont de véritables héros. Nos prières les accompagnent toute leur vie ! Nous sommes fiers d'avoir un corps médical aussi bien formé et bien déterminé. Je n'ai que des mots d'encouragement, de remerciements et de gratitude à leur endroit. Ensemble, continuons de respecter les mesures barrières pour qu'on puisse sortir rapidement de cette pandémie !