Le FPI traverse une période de turbulences suite à la fin de son alliance avec le RHDP. Des dissensions internes éclatent au grand jour.
FPI, la rupture du partenariat avec le RHDP provoque une onde de choc au sein du parti. Le 7 septembre 2024, le Comité central du Front Populaire Ivoirien (FPI) a déclaré caduc l'accord signé en 2023 avec le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Cette décision a mis en lumière des divisions profondes au sein de la formation politique.
Le communiqué du FPI justifie cette rupture par le constat que « la thématique de la réconciliation était devenue sans objet » et que le parti avait « politiquement régressé ». Cette annonce intervient dans un contexte politique en évolution, marqué par l'appel au rassemblement de l'opposition lancé par Laurent Gbagbo le 14 juillet 2024 à Bonoua.
Réactions et contre-réactions
La décision du FPI a suscité des réactions variées. Le RHDP, par la voix de son président du Directoire, Koné Kafana, a réagi le 10 septembre. Selon Jean Bonin, analyste politique, Kafana a déclaré que « c'est le FPI qui était demandeur de ce partenariat » et que son parti « n'avait pas besoin du FPI pour progresser ».
Au sein même du FPI, des voix dissidentes se sont élevées. Jean Bonin rapporte que le 21 septembre 2024, lors d'une conférence de presse, Diabaté Beh, « un des 68 vice-présidents du FPI et 8e adjoint au maire d'Abobo, a réaffirmé, au nom de ses collègues dissidents ‘leur attachement au partenariat avec le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP)' ».
Options pour les dissidents
Face à cette situation, Jean Bonin identifie trois options pour les membres du FPI en désaccord avec la décision du Comité central : « 1 – Rejoindre officiellement les rangs du RHDP. 2 – Démissionner du FPI pour aller créer un autre parti. 3 – Rentrer dans les rangs ».
Bonin souligne que la première option impliquerait un changement idéologique significatif : « Si tant est qu'ils sont sincères dans leur démarche, plutôt que de rester dans un Parti socialiste, de gauche, et en même tant vouloir une alliance politique, de fait, avec un parti libéral, de droite, la logique la plus élémentaire exigerait qu'ils adhèrent directement au RHDP ».
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Concernant la deuxième option, Bonin met en garde : « Le problème avec cette approche, qui est sisyphe, c'est que ce neo parti politique qui n'aura pas démontré sa force sur le terrain politique pourrait ne pas intéresser le RHDP ».
Perspectives d'avenir
Le FPI organise un congrès électif le 8 novembre prochain. Jean Bonin suggère que cette échéance pourrait offrir une opportunité aux dissidents : « Les frondeurs, qui prétendent représenter un courant majoritaire au FPI, devraient se choisir un candidat pour affronter le candidat sortant, le pdt Affi. S'ils le battent, ils pourront alors sereinement nouer le type d'alliances qu'ils souhaitent, avec qui ils le veulent. »
Bonin conclut en rappelant que « la politique est un instrument pour construire un pays et non un exutoire pour exprimer nos frustrations personnelles ».
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