L'ancienne ministre française de la Santé Agnès Buzyn est convoquée devant la CJR, qui pourrait décider de sa mise en examen.
Le procureur général de la Cour de cassation, François Molins, cité par BFMTV, assure avoir reçu pas moins de 14 500 plaintes concernant la gestion de la pandémie.
La seule juridiction habilitée à juger un ministre pour des faits commis dans l'exercice de ses fonctions, entendra donc Agnès Buzyn, pour des faits « d'abstention de combattre un sinistre » et « mise en danger de la vie d'autrui », comme le souligne le journal Le Monde.
Auditionnée par la commission d'enquête de l'Assemblée Nationale dès juin 2020, elle avait fait savoir, face aux parlementaires, qu'elle avait alerté ses supérieurs (Matignon et l'Elysée) sur les risques liés à la propagation de la Covid-19, dès le mois de janvier alors même qu'aucun cas n'était recensé à cette époque dans l'hexagone.
Néanmoins, cette déclaration intervient en contradiction avec celle qu'elle a énoncée publiquement en janvier, où elle assurait que « les risques de propagation du coronavirus dans la population sont très faibles ».
À l'issue de son audition prévue vendredi devant les magistrats de la CJR, elle pourrait être mise en examen ou placée sous le statut de témoin assistée.
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À noter que la Ministre avait quitté le gouvernement en février 2020 pour se consacrer à la campagne électorale où elle briguait le mandat de maire de Paris avec l'étiquette du parti présidentiel.
Elle avait enregistré une véritable débâcle avec seulement 13,62% des suffrages exprimés.