Gbagbo parle de Bensouda et son procès à la CPI : « ils devaient me garder longtemps pour qu’il fasse 2 mandats »

Laurent Gbagbo lors d'un meeting, le 6 avril 2024 à Agboville
Laurent Gbagbo lors d'un meeting, le 6 avril 2024 à Agboville, © Crédit Photo AFP Issouf SANOGO

Laurent Gbagbo était le 6 avril 2024 à Agboville, au cours d'un discours de plus de deux heures, il est revenu sur son procès à la CPI.

Devant des milliers de ses partisans venus de tout le pays à Agboville, à 70km au nord d'Abidjan, , 78 ans, a notamment dénoncé « la vie chère », au cours d'un discours fleuve de plus de deux heures.

Le président du PPA-CI s'est également prononcé sur sa condamnation à 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) en 2011, lors de la sanglante crise post-électorale qui avait fait 3.000 morts. Et sur sur son procès à la .

« Je ne suis pas coupable », a-t-il lancé samedi, à ce sujet, assurant qu'il allait publier des documents dans les prochains jours pour dire « la vérité ».

Extrait du discours de Laurent Gbagbo :

« Quand je suis arrivé à la CPI, on dit j'ai tué des personnes. On dit tu es chef d'État et les gendarmes,. les policiers, les eaux et forêts ont tués en mon nom. J'ai donc dire on va voir. Quand Bensouda est venue et qu'elle a exposé les «meurtres». J'ai appelé mes avocats et j'ai dit qu'il n'y a rien au pays. J'ai dit venez me trouver en prison je vais vous donner les faits et on va gagner le procès et on a gagné le procès. Alors la seule chose qu'ils devaient faire c'est de me garder longtemps pour qu'ici on fasse 2 mandats.

On m'a arrêté en 2011, il fallait me garder tout le temps, j'ai dit c'est pas grave mais on va aller jusqu'au bout. Mais avant d'aller au bout les juges on dit qu'  »ils ont envoyés 80 témoins et eux tous ils t'ont déchargé ». Les juges disent que c'est pas la peine d'envoyer tes témoins. (…)

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J'ai dit à mes camarades de me présenter tous les calendriers bancaires on va distribuer ça pour que chacun lise car moi je dis la vérité. Ce qu'ils peuvent me reprocher c'est d'avoir nationaliser 2 banques françaises. Et alors. Des banques qui refusent de payer les fonctionnaires je les nationalise et alors. J'ai nationalisé effectivement la BICICI et la Société Générale. Je me suis coupé de Dakar et ils vont voir. »

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Written by Christian Binaté

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