BCEAO : depuis Agboville, Gbagbo révèle les dessous de l’affaire

Laurent Gbagbo, Président du PPA-CI, et son épouse Nadiany Bamba à Agboville, région de l'Agneby-Tiassa, le samedi 06 avril 2024
Laurent Gbagbo, Président du PPA-CI, et son épouse Nadiany Bamba à Agboville, région de l'Agneby-Tiassa, le samedi 06 avril 2024 © Crédit Photo Service Communication PPA-CI

Laurent Gbagbo a réaffirmé ce samedi 6 avril 2024 à Agboville qu'il n'est « pas coupable » dans l'affaire dite du braquage de la BCEAO.

Ci-dessous sa déclaration :

«Depuis que je suis revenu. On me sollicite pour que je sois Candidat j'ai fini par dire oui et je dis oui. Mais voyez vous il y'a des gens qui disent Gbagbo n'a pas son nom sur la liste parce qu'il a été condamné. Parlons un peu de ça (…)

Ma condamnation, parlons un peu de ça, un tout petit peu. En 2010 nous avons fait campagne, le conseil constitutionnel est le seul arbitre des élections en Côte d'Ivoire c'est le conseil constitutionnel qui m'a proclamé élu. 2010, ayant été proclamé élu, le Conseil constitutionnel est venu me faire prêter serment et j'ai prêté serment et il m'a ramené à mes tâches pour que je gouverne.

Le lendemain j'ai formé mon gouvernement dont certains sont ici et nous avons commencé a travailler. (…)

Mais là-bas et au golf, ils n'étaient pas d'accord. Donc ils ont commencé à menacer le gouverneur de la , Dacoury Henri qui a été brave, courageux, qui a dit que  »depuis quand la BCEAO s'occupe du règlement des problèmes Électoraux dans les pays. Le mien est de gérer le cfa en Afrique de l'ouest. » Ils l'ont pilonné et à la fin voyant qu'ils ne réussissaient pas à lui tordre le cou, à une réunion où je n'étais pas ils l'ont vidé, renvoyé de ce poste de gouverneur sous la forme déguisée d'une démission. C'était au Mali. Quand ils ont fini avec lui, le gouverneur par intérim qui l'a remplacé nous jouait des tours, faisait en sorte que la côte d'ivoire n'ait pas à sa disposition les sommes d'argent dont elle a besoin. Or la BCEAO c'est nous. (…)

J'ai décidé de couper le pont avec Dakar. Et j'ai coupé le pont. Et j'ai pris la BCEAO Côte d'Ivoire comme notre banque centrale. Donc tout ce qu'on gagnait, rentrait dans la BCEAO Côte d'Ivoire comme notre banque centrale. Et donc nous avons continué à payer les fonctionnaires.(…)

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Un matin au conseil des ministres on nous apprend que la Bicici , Société Générale, la SIB ont fermé et que les dirigeants sont partis en vacances ( ah bon cest comme ça?) Donc j'ai nationalisé ces banques et tous les ivoiriens qui travaillaient je les ai fait revenir de vacances et ils étaient contents. C'était à la fin du mois et les salaires des fonctionnaires étaient rentrés. J'ai nationalisé la BICICI et la Société Générale et nous avons payé les salaires. (…)

Donc on a fait ça et on a tout payé les salaires. Quand j'étais en prison ils me font un procès ici et puis on parle de braquage de BCEAO. Moi Gbagbo? c'est manger qui me manque ?

Parce qu'ils savent très bien que ce que j'ai fait ils ne peuvent pas le dire s'il veulent me reprocher quelque chose il faut qu'ils disent Gbagbo a nationalisé 2 banques françaises. S'ils disent ça c'est la vérité mais ils savent que les ivoiriens vont aimer. Ça leur fait honte. Sinon, ils peuvent dire aussi que Gbagbo a coupé avec la BCEAO Dakar et il a pris son autonomie en Côte d'Ivoire au niveau de la banque centrale. Ça aussi ils ne peuvent pas dire ça car c'est ce que l'AES est entrain de faire donc ils savent que ça ne les arrange pas. C'est les 2 choses qu'on peut me reprocher. J'ai quitté Dakar et j'ai érigé notre circusale en Côte d'Ivoire. J'ai été le premier à faire ce que les autres vont faire. Alors, ils n'ont plus d'autres ressources que de m'arrêter.»

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Written by Laurent Gbagbo

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