Jean Christian Konan à propos de Soro:  » Il apparaitrait plus que jamais isolé politiquement « 

Pour le retour de Gbagbo, Jean Christian Konan a mis l'absent sur le cas de Soro Guillaume, qui depuis demeure en exil.

Lors des dernières élections présidentielles, une alliance de l'opposition avait été mise en place dans laquelle le GPS de M. Guillaume Soro était présent. On peut observer que pratiquement tous les hauts dignitaires du FPI sont rentrés.

Selon plusieurs indiscrétions, le cas Blé Goudé devrait être réglé sous peu. La normalisation du FPI en tant que parti opérant à partir de sa base naturelle, avec l'ensemble de ses cadres historiques, est donc pratiquement effective.
Par contre, on ne perçoit aucune relâche de l'étau concernant le camp Soro.

L'allié de la mouvance d'opposition de la dernière campagne présidentielle est en exil et plusieurs de ses proches fidèles, et parents, sont en prison. Au PDCI et au FPI alors dirigé par Affi on l'a bien compris, le président Alassane Ouattara n'est pas homme à se laisser faire.

L'épisode CNT, au cours duquel la Côte d'Ivoire s'est retrouvée avec pratiquement tous les leaders de l'opposition, soit en exil, soit en prison, ou encore en résidence surveillée, est là pour le démontrer. Des encagoulés dans la maison du président HKB, qui au PDCI aurait pû croire à un tel scénario ? Il y a une expression ivoirienne pour qualifier cette manière de faire :« Ado ne joue pas avec son pouvoir ».

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Il a donc fallu négocier pour que Laurent Gbagbo obtienne ses passeports et rentre. Il a aussi fallu négocier pour que les exilés du FPI rentrent sans être inquiétés. Katinan Koné, harcelé, puis arrêté à Accra par le BNI, mais relâché de justesse, n'a pas pu rentrer du jour au lendemain en Côte d'Ivoire, si des garanties ne lui avaient pas été accordées.

Et les garanties ne s'obtiennent pas par le biais du Saint-Esprit, mais par la négociation. Tout ce beau monde n'est pas rentré en l'espace de deux oh trois mois sans négociation, sans garanties. Reste maintenant le cas Guillaume Soro, qui qu'on l'aime ou pas, demeure un acteur important de la vie politique ivoirienne, ne serait-ce que par les très hautes fonctions qu'il a occupées pendant longtemps.


Que doit faire l'ancien président de l'Assemblée nationale ? Négocier, ou alors rester ferme sur sa position, qui est de ne pas reconnaître Alassane Ouattara comme étant le président de la République, du fait de la violation, selon ce dernier, de la Constitution. Cette posture est louable puisqu'elle est celle d'un homme politique qui ferait preuve de constance, tout au moins sur cette question.

Néanmoins, avec le retour de Laurent Gbagbo, le FPI se retrouve revigoré, le moral des troupes au plus haut. La question de l'alliance avec le PDCI et les autres partis risque de très vite voler en éclat, ou se diluer dans une sorte d'apathie, chacun prêchant pour sa paroisse.

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Dans un tel cas de figure, M. Guillaume Soro, apparaitrait alors plus que jamais isolé politiquement, et bien plus encore géographiquement.
Rester ferme ou négocier, sacré dilemme auquel fait face M. Soro..

Written by Emmanuella Bâ

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