La Côte d'Ivoire va procéder à l'introduction du vaccin contre le paludisme chez les nourrissons en 2024, a annoncé, le 28 avril 2023, le ministre Pierre Dimba.
« Notre objectif aujourd'hui est d'éradiquer totalement le paludisme sur le territoire national. Cela est possible. Nous devons donc nous inspirer des réussites au niveau mondial pour éradiquer le fléau sur le plan national », a déclaré M. Dimba.
En termes d'innovation, selon le ministre, des techniques de chimio-prévention du paludisme chez le nourrisson et la chimio-prévention saisonnière chez les enfants de moins de cinq ans, sont en phase pilote en Côte d'Ivoire.
Il a d'ailleurs déploré que sur 1 276 décès dûs au paludisme enregistrés en 2021 en Côte d'Ivoire, 75% concernent des enfants qui ont moins de cinq ans.
« Je tiens à rappeler que les examens et le traitement du paludisme simple sont gratuits pour tous dans tous les centres de santé publics. Pour lutter efficacement contre le paludisme, j'invite chaque personne à dormir sous sa moustiquaire imprégnée d'insecticide à longue durée d'action », a-t-il recommandé.
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Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S) est le premier et le seul avéré à ce jour efficace pour réduire de manière significative les cas de paludisme chez les enfants. Il agit contre le plasmodium falciparum, le parasite du paludisme le plus meurtrier au monde et le plus répandu en Afrique.
En 2019, trois pays africains (Ghana, Kenya et Malawi) ont commencé à introduire le vaccin, dans le cadre d'un programme pilote à grande échelle coordonné par l'OMS, dans certaines de leurs régions. « À ce jour, le programme a montré que ce vaccin est sûr, efficace et réalisable dans le cadre des services de vaccination de routine. En mars 2023, plus de 1,3 million d'enfants avaient reçu au moins une dose de ce vaccin dans le cadre de ce programme. 29 pays d'Afrique ont exprimé leur intérêt à adopter le vaccin antipaludique dans le cadre de leurs stratégies nationales de lutte contre le paludisme », selon l'OMS qui a recommandé, en 2021, l'utilisation renforcée du RTS,S chez les enfants vivant dans les régions où la transmission était modérée à forte.
