« L’arnaque du métro d’Abidjan et Bruno Le Maire »

Bruno Le Maire en Côte d'Ivoire a affirmé vouloir «accélérer les travaux» du métro d'Abidjan. Jean-Claude Djéréké se penche sur ce sujet.

En novembre 2016, disait n'avoir “rien trouvé de très surprenant ou novateur dans les idées de Macron”. Après que ce dernier eut présenté la colonisation comme un crime contre l'humanité, il exigea que Macron s'excuse devant les Français parce que “son geste est une faute politique contre la et contre les Français”.

Dans l'émission ‘les 4 vérités' du 17 mai 2017, il qualifiait Macron de “coquille vide” et de “candidat qui change de discours suivant l'auditoire et qui avance masqué”. Quand Macron fut élu, le même Le Maire, toute honte bue, acceptait néanmoins de lui le ministère de l'Economie, des Finances et de la Relance.

François Bayrou, Philippe Édouard et Gérarld Darmanin, avant d'aller à la soupe, avaient, eux aussi, attaqué , avaient moqué le “tribun adepte d'un populisme désinvolte qui n'assume rien mais promet tout, avec la fougue d'un conquérant juvénile et le cynisme d'un vieux routier” (E. Philippe).

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Ce petit flash-back (retour en arrière) n'a pas d'autre but que de montrer que, hormis Jacques Delors qui avait toutes les chances d'être élu en 1995 mais refusa d'être président de la République parce qu'il n'était pas certain de faire triompher ses idées et de mener à bien ses réformes, parce qu'il ne voulait pas compromettre son programme dans une cohabitation avec la droite, parce que, pour lui, “une politique n'est pas un discours, ni l'occupation d'un pouvoir, mais une volonté, c'est-à-dire la visée en actes d'une fin” (Jean-Luc Nancy, “Jacques Delors, un candidat perdu” dans ‘Libération' du 22 décembre 1994), les politiques francais sont des hommes sans principes ou des hommes ayant fait de la duplicité une vertu.

Tout ce qui les intéresse, c'est le pouvoir et l'argent qu'il permet d'amasser facilement. Pour gagner cet argent, pas toujours propre, ils sont capables de retourner leur veste et de tourner le dos à celui qu'ils soutenaient hier. En 1981, Chirac n'abandonna-t-il pas Giscard au profit de Mitterrand ? Lui-même ne fut-il pas lâché par Balladur en 1995 ?

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Fillon et Macron ne se retournèrent-ils pas en 2017 contre Sarkozy et Hollande ? Ces retournements de veste et trahisons ne sont point le fruit du hasard, tant s'en faut, mais un héritage. Faire aujourd'hui le contraire de ce qu'on disait hier, Bruno Le Maire et Compagnie le tiennent de la France qui célèbre les résistants sur son sol tout en les vouant aux gémonies en Afrique, de cette France qui condamne les assassins du préfet Claude Érignac tout en déroulant le tapis rouge aux voyous qui ôtèrent la vie à Émile Boga Doudou.

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