Si le PDCI a perdu des plumes, il est resté à flot et, du pouvoir à l'opposition, il reste ainsi l'objet de toutes les convoitises.
Le PDCI-RDA est vraiment indéracinable. Ce parti, créé en 1946, n'a cessé de subir assauts et soubresauts, mais n'a jamais été emporté par les flots des coups de boutoir.
▪︎ Il a affronté la rupture de l'ordre politique et le séisme de la création d'autres formations politiques, à partir de 1990.
▪︎ Il a survécu à la naissance du RDR, sorti de ses entrailles en 1994, après la disparition de Félix Houphouët-Boigny, son père fondateur.
▪︎ Il a résisté au coup d'État militaire de décembre 1999 et n'a pas été ébranlé par le départ de ses « judas », qui ont donné naissance à des partis dont l'UDPCI, à la perte brutale du pouvoir d'État, exercé depuis 1960.
▪︎ Il a surmonté les défections de ses dissidents, réunis dans des groupements politiques (« PDCI-Renaissance » et « Sur les traces de Félix Houphouët-Boigny ») parce qu'il a choisi de quitter le Restaurent, la coalition au pouvoir du RHDP, devenu au forceps parti politique où c'est la ruée.
Et alors qu'une nouvelle vague de départs secoue le parti soixantenaire, Henri Konan Bédié est serein et, le 29 janvier 2023, déclare: « Le PDCI est un parti solide, un parti incontournable dans l'environnement politique de notre pays. »
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En effet, si le parti a perdu des plumes, il est resté à flot et, du pouvoir à l'opposition, il reste ainsi l'objet de toutes les convoitises. Mais estimant avoir été trahi dans des alliances précédentes, Bédié prévient tous les coureurs de jupons: « Le PDCI n'est pas à vendre à l'encan ».
F. M. Bally