Le taux de bancarisation en Côte d’Ivoire

Week-ends à Abidjan
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Un récent rapport de la BCEAO met en évidence le faible taux de bancarisation dans la sous-région UEMOA et particulièrement en Côte d'Ivoire, pourtant 1ere puissance économique de l'Union.

Le taux de bancarisation strict (TBS) mesure le pourcentage de la population adulte détenant un compte dans les banques, les services postaux, les caisses nationales d'épargne et le Trésor. On peut aussi le définir comme le pourcentage des ménages ayant au moins un compte en banque.

Selon un rapport publié par la BCEAO en 2020, au sein de l'UEMOA, le taux de bancarisation le plus élevé a été observé au (31,2%), suivi du Togo (27,0%), du Burkina (20,6%), de la Côte d'Ivoire (20,4%), du (19,6%) et du (9,1%).

Notre pays n'est certes pas le dernier de la classe, mais force est de constater qu'il est loin des 1ers de la classe. Il urge donc de faire un état des lieux pour comprendre les raisons pour lesquelles nos compatriotes et la plupart des entrepreneurs ne font pas confiance aux banques et n'y déposent pas leurs économies.

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Les taux d'intérêts très élevés pratiqués par les banques sont pointés comme une cause importante de cette faible intermédiation financière. De même, le taux de rémunération moyen des dépôts est relativement faible.

FIER, notre plateforme de dénonciations des pratiques bancaires révèle également que les banques, toute tendance confondue, ont très souvent des rapports conflictuels avec leurs clientèles, surtout les particuliers.

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Les dénonciations les plus récurrentes portent notamment sur des prélèvements non autorisés, l'inaccessibilité des gestionnaires de compte, le manque de communication et les clauses cachées contenues dans les contrats d'ouverture de compte.

Au delà de toutes ces récriminations, nous observons également qu'aucune politique marketting n'est mise en place par les banques pour attirer de nouveaux clients, tant en ce qui concerne les incitations financières à le rejoindre ou par des produits innovants.

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On observe par exemple qu'en france, la concurrence entre les banques est telles que la plupart des banques n'hésitent pas offrir des sommes allant jusqu'à plus de 100.000FCFA aux nouveaux clients pour leur souhaiter la bienvenue ou à ne pas leur facturer les frais de tenue de compte. Nous en sommes loin, très loin en Côte d'Ivoire où les banques semblent se compter de leur clientèle captive.

FIER, qui compte en son sein de nombreux spécialistes des questions financières et bancaires, fera très prochainement des propositions concrètes aux pouvoirs publics afin d'améliorer l'inclusion financière en Côte d'Ivoire, notamment en ce qui concerne les entreprises du secteur dit informel et les particuliers.

Written by Jean Bonin

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