« Le vrai braquage de la BCEAO a eu lieu en 2003 » Dacoury-Tabley parle

Dacoury-Tabley, ancien Gouverneur de la BCEAO, fait des précisions dans l'affaire du « braquage » de la BCEAO.

Dans l'affaire du « braquage » de la BCEAO, le Président Gbagbo et le Ministre Justin KONÉ KATINAN ont été condamnés, par défaut itératif, à 20 ans de prison ferme, le mardi 29 octobre 2019 après une première audience tenue le jeudi 18 janvier 2019. Leurs co-accusés dans cette même affaire, le Premier Ministre Aké NGBO et le Ministre Désiré DALLO, condamnés à la même peine, ont par la suite bénéficié de l'amnistie du 6 août 2018. On aura remarqué la concomitance de ce procès et de ces condamnations avec l'acquittement du Président GBAGBO par la CPI, à La Haye, le 15 janvier 2019.

On constate que tous les procès intentés par le régime Ouattara contre ses opposants ont toujours été couverts de larges zones d'ombre. Si bien que de nombreuses ONG des droits de l'Homme et de simples observateurs n'ont pas hésité à parler de règlement de comptes et de justice des vainqueurs. Mais, sur ce registre, ce procès du « braquage de la BCEAO » remporte la palme d'or, en ce sens qu'il s'est déroulé dans une totale obscurité d'où on a fait fuir la vérité, pour donner libre cours au mensonge, à la médisance et à la calomnie.

Ce procès, qui foule aux pieds le bon sens et la vérité, est l'exemple même du dévoiement de la Justice et de l'institution judiciaire, au service non pas de la Paix et de la cohésion nationale, mais utilisées comme un instrument de répression pour réduire et museler l'opposition, en vue du maintien au pouvoir, vaille que vaille, d'une coterie de prédateurs et de malfaisants. Ce procès, beaucoup plus que ceux, tout aussi iniques, qui l'ont précédé, a véritablement couvert de honte ses commanditaires et exécuteurs.

En réalité ce procès n'aurait jamais dû avoir lieu, pour la simple raison que le délit n'est pas constitué. En effet, la BCEAO n'a jamais été braquée en 2011 et encore moins par le Président Gbagbo et ces trois co-accusés. Observons qu'on nous a parlé à profusion du « braquage », mais rien n'a jamais été dit sur le mode opératoire des « braqueurs. » Comment les prétendus voleurs s'y sont-ils pris pour dévaliser l'Agence Principale de la BCEAO sis à Abidjan Plateau? L'Accusation est curieusement évasive sur ce sujet, de la même façon qu'elle fait preuve d'une grande discrétion sur les montants dérobés. Mais la réalité la plus déroutante est que la Banque Centrale n'a jamais porté plainte après ce « braquage. » Mieux, avant le procès, la BCEAO et les banques commerciales, que le pouvoir a tenté d'embarquer dans ce coup tordu, ont fait connaître, par écrit, qu'elles n'ont subi aucun préjudice de la part de qui que ce soit.

𝗣𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝗻𝗲 𝗹𝗮 𝗕𝗮𝗻𝗾𝘂𝗲 𝗖𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹𝗲, 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗮𝗳𝗳𝗶𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗼𝗿𝗿𝗼𝗯𝗼𝗿𝗲́𝗲 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝘃𝗲́𝗿𝗶𝗳𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗮𝘂𝗱𝗶𝘁𝘀 𝗲𝗳𝗳𝗲𝗰𝘁𝘂𝗲́𝘀, 𝗱𝗲̀𝘀 𝟮𝟬𝟭𝟭, 𝘀𝘂𝗰𝗰𝗲𝘀𝘀𝗶𝘃𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗼̂𝗹𝗲 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗕𝗖𝗘𝗔𝗢, 𝗹𝗲 𝗧𝗿𝗲́𝘀𝗼𝗿 𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰̧𝗮𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝘂𝗻 𝗰𝗮𝗯𝗶𝗻𝗲𝘁 𝗱'𝗮𝘂𝗱𝗶𝘁 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹. 𝗧𝗼𝘂𝘀 𝗰𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗼̂𝗹𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝘃𝗲́𝗿𝗶𝗳𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗽𝘁𝗲𝘀 𝗼𝗻𝘁 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗹𝘂 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝘁𝗲𝘀 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗲𝘅𝗮𝗰𝘁𝘀 𝗲𝘁 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗻'𝗮 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗱𝗲́𝗿𝗼𝗯𝗲́ 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗕𝗮𝗻𝗾𝘂𝗲 𝗖𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹𝗲. 𝗔𝘂 𝗱𝗲𝗺𝗲𝘂𝗿𝗮𝗻𝘁, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗲𝘀𝘁 𝗿𝗲𝗳𝗹𝗲́𝘁𝗲́ 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝘁𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗿𝗲́𝘀𝘂𝗹𝘁𝗮𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗹'𝗲𝘅𝗲𝗿𝗰𝗶𝗰𝗲 𝟮𝟬𝟭𝟭 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗕𝗮𝗻𝗾𝘂𝗲.

Le vrai braquage de la BCEAO a eu lieu en 2003 et a concerné principalement les agences de Bouaké et Man. Malgré les plaintes de la Banque, les auteurs de ces forfaits, quoique connus, courent toujours et ont aujourd'hui pignon sur rue en Côte d'Ivoire.

La réalité est donc là, plus têtue que jamais: en 2011, la BCEAO et les banques primaires n'ont subi aucun dommage financier de la part du Président Gbagbo et de ses anciens collaborateurs, Aké NGBO, Désiré DALLO et Justin KATINAN. Ce constat était évident dès le départ pour qui regarde les choses avec objectivité, bon sens et surtout avec honnêteté.

On se souvient que le Gouverneur d'alors de la Banque Centrale, Monsieur Philippe-Henri DACOURY-TABLEY, en total désaccord avec la volonté, anti statutaire, des Chefs d'Etat de l'UMOA d'immiscer la BCEAO dans la politique intérieure d'un État membre de l'UNION, en l'occurrence la Côte d'Ivoire, avait démissionné de ses fonctions en janvier 2011. Le lendemain de son départ de la Banque, les nouvelles autorités de la BCEAO ont immédiatement décrété la fermeture de toutes les agences de la Banque Centrale en Côte d'Ivoire, en vue d'assécher le liquide dans le pays, étouffer financièrement l'économie ivoirienne et provoquer ainsi la chute du Président Gbagbo.

𝗥𝗲́𝗮𝗴𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗺𝗲𝘀𝘂𝗿𝗲 𝗶𝗻𝗷𝘂𝘀𝘁𝗶𝗳𝗶𝗲́𝗲 𝗲𝘁 𝗶𝗹𝗹𝗲́𝗴𝗮𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗼𝗻𝗳𝗲́𝗿𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗖𝗵𝗲𝗳𝘀 𝗱'𝗘𝘁𝗮𝘁 𝗱𝗲 𝗹'𝗨𝗻𝗶𝗼𝗻 𝗠𝗼𝗻𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗢𝘂𝗲𝘀𝘁 𝗔𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝗲 (𝗨𝗠𝗢𝗔), 𝗹𝗲 𝗚𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗯𝗮𝗴𝗯𝗼 𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗿𝗲́𝘁𝗲́ 𝘂𝗻 𝗼𝗿𝗱𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗿𝗲́𝗾𝘂𝗶𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗕𝗖𝗘𝗔𝗢 𝗲𝗻 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱'𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗲𝗺𝗽𝗲̂𝗰𝗵𝗲𝗿 𝗹'𝗲𝗳𝗳𝗼𝗻𝗱𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹'𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗲 𝗶𝘃𝗼𝗶𝗿𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲 𝗲𝘁 𝗮𝘀𝘀𝘂𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗮𝗹𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗳𝗼𝗻𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝘀 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀.

𝗖'𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗰𝗮𝗱𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹'𝗲𝘅𝗲́𝗰𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗰𝗲 𝗱𝗲́𝗰𝗿𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗿𝗲́𝗾𝘂𝗶𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗠𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲 𝗝𝘂𝘀𝘁𝗶𝗻 𝗞𝗔𝗧𝗜𝗡𝗔𝗡, 𝘀'𝗲𝘀𝘁 𝗿𝗲𝗻𝗱𝘂 𝗮̀ 𝗹'𝗔𝗴𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗣𝗿𝗶𝗻𝗰𝗶𝗽𝗮𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗕𝗖𝗘𝗔𝗢, 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝗴𝗻𝗶𝗲 𝗱'𝘂𝗻𝗲 𝗲́𝗾𝘂𝗶𝗽𝗲 𝗱'𝗵𝘂𝗶𝘀𝘀𝗶𝗲𝗿𝘀 𝗲𝘁 𝗱'𝘂𝗻 𝗿𝗲𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗿𝗼𝗰𝘂𝗿𝗲𝘂𝗿 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲. 𝗖𝗲 𝗴𝗿𝗼𝘂𝗽𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲́ 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗲𝗳𝗳𝗿𝗮𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗹𝗼𝗰𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗕𝗮𝗻𝗾𝘂𝗲, 𝗲𝗻 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱𝘂 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹. 𝗜𝗹 𝘀'𝗮𝗴𝗶𝘀𝘀𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗠𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲, 𝗮𝗴𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗽𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗹'𝗘𝘁𝗮𝘁, 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗱𝘂𝗶𝗿𝗲 𝘂𝗻 𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝗶𝗻 𝗻𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗱𝗶𝗹𝗶𝗴𝗲𝗻𝗰𝗲𝘀, 𝗽𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗮𝗯𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮𝘂 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗮𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗗𝗶𝗿𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗡𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗕𝗖𝗘𝗔𝗢 𝘀𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗮 𝗿𝗲𝘀𝗽𝗼𝗻𝘀𝗮𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘁𝗼𝗿𝗶𝘁𝗲́𝘀 𝗶𝘃𝗼𝗶𝗿𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲𝘀:

𝟭- 𝗣𝗿𝗼𝗰𝗲́𝗱𝗲𝗿 𝗮̀ 𝘂𝗻 𝗲́𝘁𝗮𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗹𝗶𝗲𝘂𝘅;
𝟮- 𝗙𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗲 𝗽𝗼𝗶𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗰𝘁𝗶𝘃𝗶𝘁𝗲́𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗕𝗮𝗻𝗾𝘂𝗲;
𝟯- 𝗖𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶̂𝘁𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝘀𝗶𝘁𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘅𝗮𝗰𝘁𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗼𝗻𝗶𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́𝘀;
𝟰- 𝗦'𝗮𝘀𝘀𝘂𝗿𝗲𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗦𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗱𝗶𝗲́𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗕𝗮𝗻𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗶𝗻𝘂𝗲𝗿𝗼𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗳𝗼𝗻𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹'𝗮𝗽𝗽𝗿𝗼𝘃𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗯𝗮𝗻𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗿𝗰𝗶𝗮𝗹𝗲𝘀 𝗲𝗻 𝗹𝗶𝗾𝘂𝗶𝗱𝗶𝘁𝗲́𝘀 𝗲𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗯𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗱𝘂𝗶𝘁𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗼𝗽𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗲𝗻𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻;
𝟱- 𝗥𝗮𝘀𝘀𝘂𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹 𝗲𝘁 𝗹'𝗲𝗻𝗰𝗼𝘂𝗿𝗮𝗴𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗱𝗲𝗺𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝘁𝗮̂𝗰𝗵𝗲.

Avant de se retirer de la Banque, le Ministre KATINAN a eu, dans la salle de conférence, une rencontre avec le personnel. Il a ainsi expliqué à son auditoire le bien-fondé de la réquisition en réponse à « l'acte d'agression des autorités de la BCEAO contre la Côte d'Ivoire. » Après le départ du Ministre KATINAN, a débuté la reconnaissance des billets et des fonds disponibles à la Banque, par le personnel dédié à cette opération et en présence des huissiers qui en ont dressé procès-verbal. C'est donc à juste titre que les différents audits et la BCEAO elle-même, ont fait le constat que la Banque Centrale n'a subi aucun dommage en relation avec la réquisition décrété par le Gouvernement de Côte d'Ivoire.

Alors, d'où vient qu'on accuse le Ministre KATINAN d'être parti en exile au Ghana, en emportant plus de 300 milliards de francs CFA, subtilisés à la Banque Centrale? Ceux qui brandissent ces accusations sont tellement dans la haine et l'obsession d'en finir avec les pros-Gbagbo, qu'ils ne se rendent pas compte du ridicule de leurs propos. En effet, savent-ils que pour transporter 300 milliards de Fcfa, même en billets de 10 000 Fcfa, il faut plus de 100 caisses, chacune de la taille de 4 cartons juxtaposés d'eau minérale. Le déplacement de toute cette quantité de caisses nécessite, au moins, un gros camion de plusieurs dizaines de tonnes. Alors qu'on sait que le Ministre KATINAN, dont la vie était menacée, s'est enfui précipitamment , en voiture, puis en pirogue, par Aboisso et Noé. Dans ces conditions comment pouvait-il transporter avec lui plus de 100 caisses d'argent? Ah! Si le ridicule et le mensonge tuaient, ces gens-là ne seraient plus de ce monde depuis belle lurette.

Voilà pour les Ministres KATINAN et DALLO, victimes des mêmes fausses accusations.

Concernant le Président Laurent GBAGBO, le chef d'accusation est encore plus puéril et farfelu. Pour faire court et simple, disons que le pouvoir Ouattara reproche à l'ancien Président de la République de Côte d'Ivoire ce que lui-même tente de faire, avec beaucoup de maladresses, depuis le coup d'Etat du 11 avril 2011. C'est à dire, faire fonctionner l'Etat. En effet, en fait de « braquage de la BCEAO «, le Président Gbagbo, soucieux de l'intérêt de tous les ivoiriens n'a fait que faire prendre les dispositions idoines pour sécuriser les Finances Publiques et le recouvrement des impôts et taxes, avec pour objectif premier le règlement des dépenses publiques et le paiement des salaires à bonne date. Ce qui a été fait et bien fait tout au long du premier trimestre de l'année 2011. Durant toute cette période, toutes les institutions financières, administratives et politiques de l'Etat répondaient toujours de l'autorité du Président Gbagbo, qui a déployé toute son énergie et son habilité politique pour éviter l'effondrement de l'Etat.

Dans le même temps, , depuis l'Hôtel du Golf, faisait des mains et des pieds pour installer le chaos dans le pays. Ainsi, dans l'indifférence de la population, il a appelé à la désobéissance civile. Puis il a « ordonné » aux entreprises de refuser de payer l'impôt. Enfin, CO le dès combles, Alassane Ouattara a demandé à ses commanditaires la mise en place d'un embargo dur sur les médicaments et matériels médicaux en direction de la Côte d'Ivoire. Cette mesure a fait des milliers de morts, non encore comptabilisés dans le bilan macabre de la crise post électorale. Il faudra bien qu'il en réponde un jour.

Ainsi, alors que son adversaire mettait tout son génie diabolique à chercher à bloquer le fonctionnement de l'Etat, à affamer les ivoiriens et à les faire mourir à petit feu par manque de médicaments, le Président Gbagbo prenait les mesures et les dispositions nécessaires pour faire fonctionner le Trésor, la Banque Centrale et tous les démembrements de l'Etat. C'est à tout cela qu'à servi l'argent du Trésor logé à la BCEAO. À la vérité, ils sont très mal placés les tenants actuels du pouvoir, y compris leur Mentor, pour dire que le Président Gbagbo s'est servi dans les caisses de la BCEAO et de l'Etat. Car eux-mêmes, retranchés à l'Hôtel du Golf, ont tous perçu leurs salaires, émoluments et indemnités diverses durant toute la période de la crise post électorale.

𝗔𝘂 𝗱𝗲𝗺𝗲𝘂𝗿𝗮𝗻𝘁, 𝗲𝘁 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗼𝗻𝗻𝘂 𝗱𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗯𝗮𝗴𝗯𝗼 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘂𝗻 𝗽𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗮𝗶𝘀𝘀𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹'𝗘𝘁𝗮𝘁. 𝗔̀ 𝗽𝗿𝗲𝘂𝘃𝗲, 𝗹𝗮 𝗖𝗣𝗜 𝗮 𝗲𝗻𝗾𝘂𝗲̂𝘁𝗲́ 𝗱𝘂𝗿𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗻𝗻𝗲́𝗲𝘀 𝘀𝘂𝗿 𝗱'𝗲́𝘃𝗲𝗻𝘁𝘂𝗲𝗹𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝘁𝗲𝘀 𝗯𝗮𝗻𝗰𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗹'𝗲́𝘁𝗿𝗮𝗻𝗴𝗲𝗿, 𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗻'𝗮 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝘁𝗿𝗼𝘂𝘃𝗲́.

En définitive, force est de reconnaître que le Président Gbagbo Laurent et ses anciens ministres, Aké NGBO, Désiré DALLO et Koné KATINAN, ne sont en rien coupable du « braquage » de la BCEAO, d'autant plus que ce « braquage » n'a jamais existé. Les prétendus victimes de ce vol, la BCEAO, les banques commerciales et le Trésor Publique l'ont fait savoir aux juges chargés de l'affaire. En réalité, le délit de «braquage » n'est pas constitué, puisqu'il n'existe pas. Par conséquent, il n'y a ni victimes, ni coupables. Mais le régime Ouattara voulait, à tous prix, condamner le Président Laurent Gbagbo et ses collaborateurs à une lourde peine. À quelle fin?

Aujourd'hui cette question a sa réponse depuis l'acquittement du Président Gbagbo et son retour au pays natal. Oui, Alassane Ouattara s'est dépêché de juger et condamner à 20 ans d'emprisonnement le candidat Gbagbo pour le dissuader de revenir en Côte d'Ivoire. Il ne veut pas courir le risque de l'affronter, même avec sa CEI comme parapluie atomique. C'est dans cette même logique qu'il a fait condamner un grand nombre d'éminents cadres du FPI, en vue de les empêcher d'être candidats à tout poste électif en 2020. Mais ce ne sont pas ces manœuvres de bas étage qui vont faire reculer le FPI et encore moins son Président, Laurent Gbagbo.

En septembre 2002, alors en visite en Italie, le Président Gbagbo est rentré en Côte d'Ivoire déjà à feu et à sang du fait de la rébellion de Soro Guillaume. En avril 2011, malgré le bombardement de sa résidence par la coalition France/Onuci, le Président Gbagbo n'a pas fui, il est resté aux commandes en sa résidence officielle. Alors 20 ans ou pas, le Président Gbagbo rentrera en Côte d'Ivoire où son peuple l'attend pour lui redonner sa dignité perdue et faire de ce pays une vraie terre d'espérance.

𝗗𝗔𝗖𝗢𝗨𝗥𝗬-𝗧𝗔𝗕𝗟𝗘𝗬

Written by YECLO.com

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