ACTUALITES KHARTOUM, 27 juillet 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Le ministère soudanais de l'Irrigation et des Ressources en eau a annoncé le report d'une semaine des pourparlers sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), qui ont débuté lundi, pour de nouvelles consultations.
« Les pourparlers sur le remplissage et le fonctionnement du GERD ont repris lundi après-midi à l'invitation de l'Afrique du Sud, actuelle présidente de l'Union africaine », a déclaré le ministère dans un communiqué, ajoutant que « Les pourparlers ont été reportés à la demande du Soudan pour de nouvelles consultations ».
« Lors de la session de pourparlers, le ministre soudanais de l'Irrigation et des Ressources en eau Yasir Abbas a exprimé les réserves du Soudan sur la décision unilatérale de l'Éthiopie de commencer le premier remplissage du barrage avant de parvenir à un accord contraignant entre les trois pays », a également indiqué le communiqué.
Considérant la décision éthiopienne comme « un précédent préjudiciable et inquiétant sur la voie de la coopération entre les pays concernés », M. Abbas a appelé à la mise en place d'un ordre du jour précis et clair pour toute la période des pourparlers, dont il a été convenu qu'ils dureraient deux semaines, en plus de la nécessité de mettre en place des protocoles clairs pour l'échange d'informations et de rapports entre toutes les parties, a-t-il encore noté.
Un mini-sommet africain a été convoqué le 21 juillet par liaison vidéo, lors duquel les parties sont convenues de poursuivre les pourparlers pour rapprocher les points de vue.
L'Ethiopie, qui a commencé à construire le GERD, un projet d'une valeur de 4 milliards de dollars, en 2011, prévoit de produire plus de 6.000 mégawatts d'électricité pour stimuler le développement du pays.
Mais, dans le même temps, l'Egypte, un pays situé en aval du bassin du Nil et qui dépend du fleuve pour son eau douce, craint que le barrage n'affecte sa part annuelle de 55,5 milliards de mètres cubes des ressources en eau. Fin
