« L’Opposition ivoirienne est avertie, « la communauté internationale » ne fera pas le combat à la place des Ivoiriens »

Nazaire Kadia fait une analyse de la désobéissance civile mot d'ordre lancé par l'opposition ivoirienne face à la candidature de Ouattara.

Le paysage politique ivoirien rime toujours avec campagne électorale du président sortant, candidat illégal du et son pseudo challenger, et désobéissance civile, mot d'ordre lancé par l' dans toutes ses composantes, pour s'opposer à cette élection, qu'elle qualifie de mascarade en perspective.

L'intransigeance du parti au pouvoir à vouloir coûte que coûte opérer un passage en force, et la volonté affirmée de l'opposition de le contraindre au dialogue à l'effet de parvenir à un consensus, rendent l'atmosphère lourde et délétère. C'est dans cette atmosphère, que des actes posés, des paroles prononcées confortent les observateurs à l'idée que la côte d'Ivoire est sur le point de toucher le fond et l'implosion, si l'on y prend garde, ne saurait tarder.

En campagne pour sa deuxième réélection illégale et anticonstitutionnelle, on découvre avec une pointe de sourire mais en même temps, avec une certaine consternation, le président sortant, le souffle court, une voix dont on ne reconnait plus le timbre, s'acharner sur des personnalités politiques, qui ne sont pas avec lui sur le starting-block pour cette élection.

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Certainement échaudé par les nombreuses promesses non tenues de milliards à distribuer lors de ses deux mandats passés, il se garde bien volontiers cette fois-ci de faire rêver ses partisans en promettant monts et merveilles. Il a conscience que les ont intériorisé le fait que les promesses électorales, n'engagent que ceux qui les écoutent et qui y croient.

Le paradoxe de cette campagne, c'est que les deux candidats évitent de s'invectiver et semblent s'être donné le mot pour ne s'en prendre qu'à ceux qui ne sont pas en compétition avec eux. , n'a pour programme que l'attaque en règle contre le président Henri Konan Bédié, chaque fois que l'occasion lui est donnée. Le président sortant n'a jamais fait cas de son adversaire-accompagnateur. Conscient que la présence de ce dernier, est le vernis nécessaire pour polir l'image de cette mascarade d'élection.

Dans une de ses déclarations de campagne, le candidat illégal du RHDP affirme que le refus de messieurs Henri Konan Bédié et Pascal Affi N'guessan de participer aux joutes électorales, est dû au fait qu'ils n'ont pas d'argent pour s'engager dans une campagne électorale.

Il serait prêt à donner des instructions au de l'Economie et des Finances à l'effet de leur octroyer un prêt. Cette déclaration montre comment on vole bas dans cette campagne, mais surtout elle est choquante. Elle doit donner des poussées d'urticaires à tous les citoyens. Si cette possibilité d'octroi de fonds publics pour des activités privées existe, combien de fois le président sortant l'a usitée ? Est-ce ainsi que la Côte d'Ivoire a été gérée depuis 2010 ?

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Dans cette campagne électorale où l'indécence le dispute à l'inculture et à l'incivisme, les ivoiriens ont été ahuris de découvrir un nouveau drapeau qui n'est pas celui de la Côte d'Ivoire, flotter dans la cour du siège du Conseil Régional à .

Le drapeau de la République de Côte d'Ivoire est descendu et déposé au pied du mat, et un autre avec les couleurs nationales, mais estampillée de la photo du président sortant est hissé ! A quoi cela est dû ? Ignorance ? Inculture ? Ou excès de de zèle ? Cet acte est assez grave pour que leurs auteurs soient poursuivis par la justice.

Cela ressemble à s'y méprendre, au drapeau burkinabé hissé à , juste parce que la d'un homme a été jugée irrecevable. Enfin, on ne peut passer sous silence, la dernière promenade de santé d'une mission de la en Côte d'Ivoire.

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Comme en , la mission demande en définitive à l'opposition ivoirienne de faire le deuil de sa revendication relative au troisième mandat du président sortant. Elle a pratiquement pris fait et cause pour le candidat illégal du RHDP.

Mais l'opposition ivoirienne a déjà été avertie : « la communauté internationale » ne fera pas le combat de libération du à sa place et à la place des ivoiriens. Sa position ne changera que lorsqu'elle verra où se penche le rapport de force. C'est pourquoi, au stade actuel de la lutte, il est vain d'en appeler à , à l', à la CEDEAO et même au Secrétaire Général de l'. Il y a certes eu un matin, il y aura assurément un soir. Mais soyez sans crainte, l'ivraie sera séparée du vrai.

Written by Nazaire Kadi

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Un envoyé chinois à l’ONU appelle à des élections sans heurts comme prévu en RCA – Actualités 20/10/2020

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Bonjour, Afrique du 20 octobre 2020