Les Ivoiriens résidents au Mali seraient victimes de menaces à cause du Président Alassane Ouattara, selon Saïd Penda.
Depuis l'implication de la CEDEAO dans la résolution de la grave crise politique au Mali, les Maliens se sont découverts un nouvel ennemi : la CEDEAO et les ressortissants de ces pays.
On insulte leur chef d'Etat à longueur de fake news et de toutes sortes de publications dans lesquels le ridicule le dispute à la xénophobie la plus primaire. Dans ce torrent d'injures et de dénigrement, le président Alassane Ouattara est devenu le punching-ball des Maliens.
Je voudrais juste rappeler à nos sœurs et frères du Mali qu'il y a moins de 1000 Ivoiriens dans ce pays, contre 2 millions de leurs ressortissants qui vivent en Côte d'Ivoire, où ils bénéficient d'une immense hospitalité.
La Côte d'Ivoire est redevenue un pays civilisé et c'est mieux ainsi. Sous le règne de gbagbo, il a suffi d'une seule déclaration du président Mahamadou Issoufou pour que ses hommes massacrent quelques dizaines d'innocents Nigériens.
LIRE AUSSI : Coup d'Etat au Mali : les maliens résidant à Séguéla condamnent l'acte des militaires
Les Maliens résidents en Côte d'Ivoire ne risquent rien des partisans d'Alassane Ouattara, plus civilisés. Mais ne perdons jamais de vu que nos ressortissants Maliens sont 2 millions à bénéficier de l'hospitalité de ce pays.
Alors que la moitié de sa population vit à l'étranger, le Mali ne peut s'offrir le luxe d'être xénophobe. Ce n'est pas une question de choix, c'est une affaire de réalisme et de survie.
On donc peut continuer à fanfaronner sur les réseaux sociaux et sur certains médias formels du Mali, mais la réalité nous inciterait à beaucoup de retenues.
Par ailleurs, on peut noter que les populistes ont le vent en poupe en ce moment au Mali, où certains individus en quête de notoriété croient trouver dans cette crise malienne l'occasion de se faire de la place à la lumière.
Mais on aura bien remarqué que ce n'est ni avec le M5, ni avec l'imam Dicko ou même le chérif Haïdara de Nioro que la junte négocie la levée des sanctions de la CEDEAO et fait appel à la magnanimité de l'organisation sous-régionale.
Comme quoi, on a beau gesticuler, on finit par se plier à la dure réalité : le Mali agonisant a plus que jamais besoin de la communauté internationale. Sans cette dernière, le pays sombre complètement dans le chaos et la misère.
Ce qui est vrai, est vrai !