Mamadou Traoré répond aux détracteurs de Soro : « Traiter Guillaume de rebelle en croyant l’insulter, c’est tirer à terre »

Mamadou Traoré a porté ce samedi 28 août 2021 une réponse aux détracteurs de son mentor Guillaume Soro, ex-Premier ministre.

A tous ceux qui pensent insulter en le traitant de REBELLE, je voudrais leur dire qu'ils ont tiré à terre. Guillaume Soro a écrit un livre dans lequel il a expliqué les raisons qui l'ont poussé à être rebelle, à se rebeller contre le système en place, à prendre les armes.

Quelqu'un a dit dans ce pays que Guillaume Soro ne sait pas manipuler un revolver. Et que par conséquent qu'il ne se donne pas la contenance qu'il n'a pas. Certes Guillaume Soro ne sait peut-être pas manipuler une arme. Mais il sait conduire des hommes en armes.
Et c'est ce qui fait de lui un leader exceptionnel.

Car nous savons que les hommes en armes n'obéissent qu'à leurs paires qui portent des armes.
Dans la rébellion, il y avait deux branches. Une branche militaire conduite par les militaires et les comzones et une branche politique, sociale et économique conduite par des civils.
Guillaume Soro était le chef suprême de ces deux branches.

Et pendant près de dix ans, il a su contrôler toutes ces deux branches. Guillaume Soro fut un rebelle. Rebelle contre l'ordre établi. Rebelle contre le système en place. Rebelle contre le pouvoir en place.
Aujourd'hui encore, il est rebelle contre l'ordre établi, rebelle contre le système en place et rebelle contre le pouvoir en place.

Mais cette fois ci, il a décidé, contrairement aux accusations fantaisistes, de ne pas prendre les armes. Il a décidé d'engager sa rébellion en s'attaquant au système mis en place par le dieu de nos amis du Restaurant.

Être rebelle n'est pas en soi une mauvaise chose.
Être rebelle c'est savoir dire NON quand il le faut.
Être rebelle c'est avoir le courage de dire NON à celui que des gens vénèrent comme un dieu.
Être rebelle, c'est être un homme digne et courageux.
Et Guillaume Soro l'est.

Il n'est pas comme ces poltrons qui pullulent le Restaurant.
Ces lâches qui ont peur d'exprimer leur opinion réelle face à leur dieu.
Lui Guillaume Soro occupait un poste important lorsqu'il a dit NON au dieu de nos amis du Restaurant.
C'était considéré à l'époque comme un crime de lèse majesté.
Mais Guillaume Soro l'a fait.
Ce n'est pas aujourd'hui qu'il acceptera de venir MANGER dans ce Restaurant où les plats qu'on y mange vous rendent malade.

Oui Guillaume Soro est rebelle dans l'âme.
Considérer le rebelle comme quelqu'un qui ne sait utiliser que le langage des armes, c'est ignorer royalement ce que c'est qu'un rebelle.
Laurent Gbagbo fut lui aussi un rebelle car à l'époque, il a osé défier Houphouet Boigny que les ivoiriens assimilaient à un demi-dieu.

Il a osé se porter candidat contre Houphouet Boigny en 1990.
Cela était considéré comme un crime de lèse majesté à l'époque.
Guillaume Soro est le Laurent Gbagbo de la nouvelle génération.
C'est ce qu'il faut comprendre.

Je rappelle que Laurent Gbagbo a applaudit le coup d'Etat de Décembre 99.
Il a même fortement collaboré avec le chef de la junte militaire.
Bref,il a flirté avec les armes à travers papa Roméo.
Un rebelle, c'est toute une personnalité.
C'est ce qu'il faut retenir. Traiter donc Guillaume Soro de rebelle en croyant l'insulter, c'est tirer à terre.

Written by Mamadou Traoré

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