Marie-Josée Ta Lou, la Panthère: « la fille de Kaddhafi qui ne rêve que de football, de Drogba et de Chelsea »

Dans sa chronique de ce 15 décembre 2022, Vincent Toh Bi Irié retrace la vie et le parcoure de Marie-Josée Ta Lou qu'il surnomme « la Panthère ».

Ici à Koumassi 05 où elle vient à peine d'emménager, « Kaddhafi » vit avec ses enfants qu'elle élève seule de façon stricte.

« Kaddhafi » est une femme dégourdie. Elle est Secretaire-Dactylographe dans l'administration, de niveau CM2. Elle a racheté la maison de son père avec son maigre salaire.

En réalité, elle s'appelle Kouaï Lou Zinvo. Mais comme elle est sévère et difficile, ses enfants et les autres l'ont surnommée «kaddhafi », à son insu.

« Kaddhafi » s'occupe de ses 3 garçons qu'elle a eus dans un précédent mariage avec un Sous-Préfet (en poste à Ferkessédougou, puis à Man). Dans son second mariage , elle accouche de sa fille à la Maternité de Bouaflé le 18 Novembre 1998.

Cette première fille s'appelle .

Ta Lou fait le CP1 et le CP2 au Groupe Scolaire Jean-Paul 2 à Yopougon Selmer où la famille a habité.

A Koumassi 05, Marie-Josée est inscrite au CE1 à l'Ecole Privée Les Canetons. Mais en classe de CE2, sa mère qui a plusieurs bouches à nourrir ne peut plus payer les frais de scolarité qui s'élèvent à 25.000 frs CFA. Ses finances sont sous pression.

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Elle retire donc sa fille de cette école privée et l'inscrit à l'EPP Fanny, une école publique gratuite.

Ta Lou est particulièrement douée pendant tout son parcours au Primaire et finit première à plusieurs niveaux. Avec ses copines à vie Adèle, Flora et Aline, elles sont 4 copines qui s'alternent au rang de major jusqu'au CM2.

Un jour, elle éprouve un fort désir de faire connaissance avec son père, séparé de sa mère juste à sa naissance. Elle part au village et le retrouve au milieu de 3 femmes et 22 enfants ! Elle est la 7ème de cette marmaille.

Marie-Josée revient à Abidjan traumatisée et désorientée. Elle reverra le père deux autres fois jusqu'à ce jour.

Elle grandit avec une absence de l'image centrale du père. Ses repères affectifs sont brouillés. Et cela affectera son comportement et sa vie plus tard comme nous le verrons. Sa mère devient sa mère et son père à la fois.

Inconsciemment, Marie-Josée commence à avoir une attirance pour les jeux musclés et les jeux de garçons. A la fin des cours, en attendant que la cloche sonne le départ à la maison, elle joue au football avec ses copines et souvent avec les petits garçons.

Au Collège, elle adore les cours d'EPS (Education Physique et Sportive). C'est l'occasion pour elle de faire exploser son talent de footballeuse.

Au quartier, quand sa mère est absente, elle joue dans les petits clubs de maracana et de football avec les garçons. Elle jongle. Elle dribble. Elle marque … comme un petit garçon.

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Il lui arrive de défier et de se battre avec ces jeunes hommes, qui la regardent de haut.

Marie-Josée Ta Lou a le BEPC et est orientée en Seconde C. Elle veut devenir Physicienne, Mathématicienne ou Chimiste.

Elle est toujours passionnée et veut intégrer une équipe de football. Elle rêve de ressembler à Didier Drogba. A ce moment-là, elle ne sait pas ce que c'est que l'athlétisme.

Elle ne connaît aucun athlète Jamaïcain ou Américain.

Un homme propose de l'inscrire dans une équipe de football. Sylvestre, le frère de Marie-Josée Ta Lou, refuse. Sa sœur est en train de devenir trop garçon. Elle porte des shorts courts de garçon, avec un crâne masculin. Il n'apprécie pas. Il regrette de lui avoir souvent offert des maillots de Chelsea et du Real.

Il voit une carrière de sa sœur au football d'un mauvais œil, parce que dit-il, il ne veut pas d'un quatrième enfant garçon dans la famille. Traduction : ils sont dejà 3 garçons, il ne faut pas que par le football Marie-Josée Ta Lou se masculinise trop au point de ne plus être une petite sœur, mais un petit frère.

Il freine toutes les opportunités de sa sœur au football féminin.

En 2007, Ta Lou est en Terminale. Elle commence à se faire draguer par des garçons et cela n'est pas fait pour déplaire à son frère, qui avait tant de préjugés et de craintes. C'est l'époque du morceau « konani, passement de jambes », qui bat son plein.

Un puissant « petit pointeur » offre à Marie-Josée un téléphone cellulaire à clapets, un luxe de l'époque. Elle reçoit des appels coquins, sort clandestinement pour aller au maquis Roland Garros, communique longtemps au téléphone.

La mère n'aime pas tout ce qui distrait sa fille. Elle jette ses affaires dehors et lui pose un ultimatum : « soit tu vas rendre ce téléphone à ton gars, soit tu ne rentres plus à la maison ».

Sylvestre, le grand frère, joue les médiateurs et trouve un compromis opportuniste entre sa mère et sa petite soeur : il récupère le téléphone pour lui désormais et en retour sa sœur est admise à retrouver la maison familiale !

A l'EPS, Ta Lou est particulièrement rapide à la course. Cela attire l'attention de son frère Assi Sylvestre, devenu Professeur d'EPS au Lycée Moderne de Port-Bouet. Ce sont les amis de son frère, eux aussi enseignants d'EPS au Lycée Moderne de Koumassi qui l'alertent sur la vitesse de sa sœur à la course .

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Un Professeur d'EPS, ancien athlète lui-même, Ndri Benjamin, se rend compte qu'elle a un potentiel. Mais Marie-Josée ne rêve que de football, de Didier Drogba et de Chelsea.

Un jour, son chef de classe, Stéphane Ononadé, dont la mère est coach d'athlétisme, l'informe qu'il y a une séance de détection de talents en athlétisme au stade Félix Houphouet-Boigny. C'est un Mercredi d'Avril 2007. Les deux prennent le bus 05 et arrivent à la Cité Administrative, puis au Stade FHB.

Il y a de nombreux jeunes d'Abobo, de Yopougon et de toutes les communes. Ils sont musclés. Ta Lou est toute frêle au milieu d'eux.

Ononadé la présente à sa mère, Ononadé Florence. Celle-ci sélectionne de petits groupes en fonction de leur gabarit. Elle demande à Marie-José de se mettre en position sur la ligne de course pour le 200 mètres qu'elle n'a jamais fait auparavant.

Marie-Josée n'a pas de chaussures appropriées et préfère se déchausser pour courir les pieds nus.

Ils sont 8 sur la ligne de départ. Elle arrive première et fait 26 secondes. Elle impressionne tous les coaches présents .

Coach Ononadé Florence l'inscrit à son premier club, Athletic Club Serikpa, le samedi qui suit, soit 4 jours après sa première course au Stade FHB.

Ce samedi-là, l'entraînement a lieu au Stade Champroux.

Florence est également la coach de Koné Oumar, champion mondial paralympique qui ramène des cadeaux à Marie-Josée quand il part aux compétitions internationales.

Marie-Josée s'entraîne 2 fois dans la semaine, parce qu'elle a le Bac à préparer.

Après seulement 1 mois d'entraînement, elle est admise en sélection nationale et part avec l'équipe pour une compétition nationale au Bénin. Elle est émerveillée. Elle Voyage en car pour le Bénin pendant 48 heures. Elle en revient avec une médaille de bronze dans le relais. Elle reçoit 10.000 frs CFA comme récompense, elle est aux anges.

Au retour au pays, elle se concentre sur la préparation du Bac. Sa mère n'est pas d'accord avec cette nouvelle passion sportive. Elle veut que sa fille soit médecin. Donc c'est toujours difficile d'obtenir la permission de voyager.

A chaque voyage, Florence et Sylvestre doivent demander pardon à la mère et trouver toutes les excuses pour obtenir l'autorisation de partir de la maison.

Malgré les compétitions et les sollicitations sportives, Marie-Josée obtient le Bac D avec Mention, avec 18 de moyenne en physique, 16 en Sciences et Vie de la Terre (SVT) et plus 8 en sport !

Elle choisit les filières Communication, Sport et Droit. Mais à son grand désenchantement, elle est orientée en Médecine à l'Université Nangui Abrogoua à Abobo Adjamé. Pas besoin d'être détective pour savoir d'où viennent les soupçons.

Marie Josée commence les cours de médecine en 2008 par le Tronc Commun.

En Première année d'Université, Coach Florence part pour des soins aux Etats-Unis. Koné Oumar prend le relais pour l'entraînement de Marie-Josée, mais il est souvent en déplacement pour les compétitions internationales.

Oumar lui suggère de rentrer en Club à la SIR (Société Ivoirienne de Raffinage) où elle touche 10.000 frs par mois. Elle a un nouveau coach, Kpangni Clovis. Avec cet argent, elle paie le transport pour ses déplacements et est un peu plus à l'aise pour aller à ses différents rendez-vous sportifs.

Marie-Josée a désormais tourné la page du football et est athlète pleine. Elle fait tout avec passion. Elle fait de l'athlétisme sa nouvelle vie.

Elle remporte les championnats nationaux de Côte d'Ivoire en 2008, 2009 et 2010, au milieu de puissantes athlètes telles que Bra Judith, Fatou Coulibaly et de grandes sportives. Judith arrête en 2009. Ta Lou reconnaît que si Judith avait eu les moyens pour pousser loin sa carrière, elle serait une athlète mondiale, car elle était forte.

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En tronc commun de médecine, Marie-Josée n'est pas concentrée. Son cœur est pris par le sport. Elle échoue en Première Année. Pas facile de concilier sport et activités académiques intenses.

Elle reprend la Première Année de médecine mais abandonne au milieu de l'année. La médecine n'est pas sa fibre.

Elle s'inscrit en Comptabilité au Groupe Loko à Marcory, en 2009. Elle y fait la Première Année avec succès. Elle commence la deuxième année.

Entre-temps, Coach Florence revient de soin. Elle demande à Marie-Josée de revenir dans son écurie. Marie-Josée revient chez Florence, qui la confie à Kouamé Jeannot, l'un des meilleurs coaches en 2010.

Kouamé Jeannot est un bon coach. C'est le haut de gamme en Côte d'Ivoire. Il est aujourd'hui Président de la Fédération d'Athlétisme.

Elle s'entraine donc dans des conditions presqu'adéquates.

Un jour, pendant qu'elle est à l'école à Loko, coach Kouame Jeannot l'appelle et l'informe qu'il y a une opportunité de bourse pour la Chine.

Elle prie pour que les choses se passent bien.

Ce sont deux bourses sport-étude que la Chine offre à la Côte d'Ivoire.

Kouamé Jeannot se bat pour choisir Marie-Josée. D'autres noms sont proposés. Mais en fin de compte, elle est retenue.

En Aoüt 2010, Marie-Josée Ta Lou est dans l'avion pour Dubaï, puis Shanghai. Elle a une bourse de 4 ans. Elle a l'idée d'y faire aussi la kinésithérapie en plus du sport comme les Chinois sont bons dans cet aspect de la Médecine.

Elle arrive en Chine, dans un monde nouveau. Elle est avec un Ivoirien, Koffi Wia Wilfried. Le coach Chinois est à l'aéroport avec un traducteur en anglais, une prise en charge qui lui plaît.

La première année est l'année de langue avec 6 mois de cours. Elle fait les cours et les entraînements. Elle constate que le coach a moins de temps pour elle. Il l'a dit ouvertement, il la trouve trop petite et trop courte pour être sprinteuse.

Marie-Josée continue de s'entrainer.

A l'examen de première année, elle échoue d'un point mais elle est inscrite en classe supérieure, à charge pour elle de valider son année précédente en complétant les matières où elle n'a pas été performante.

Elle veut s'inscrire en kinésithérapie. On lui oppose un refus. On lui propose d'étudier plutôt la culture chinoise, sinon elle perd la bourse. Ce n'était pas son schéma. Mais elle n'a pas le choix. Elle s'inscrit donc.

En 2012, elle part aux championnats d'Afrique, au Bénin. Elle est 3ème sur 200 M et 4ème sur 100 M. De là, elle part en Côte d'Ivoire et retourne en Chine après 2 semaines.

Pendant les deux semaines à Abidjan, elle fait les minima B et fait 23'15. Elle est théoriquement sélectionnée pour aller aux Jeux Olympiques de Londres. Son nom est sur la liste. Elle reçoit ses équipements pour les JO sans être admise au voyage. Elle ne comprend pas.

Elle en veut à la Fédération et elle en veut à son pays. Elle avait voulu faire les Jeux Olympiques de Londres 2012 pour apprendre et avoir de l'expérience, parce que les JO, c'est une expérience unique.

La Côte d'Ivoire est représentée par deux athlètes émérites de classe mondiale, Méité Ben et Muriel Ahouré.

Marie-Josée revient amère en Chine. Elle sent la solitude. Elle n'est plus concentrée à l'Université de Shanghai. Elle se sent fragile. Elle a d'autres problèmes sociaux personnels. Elle appelle fréquemment Coach Florence et Coach Kouamé à qui elle se confie.

Elle prend la décision de rentrer au pays, avant d'avoir fini ses 4 années d'études.

Sa mère la soutient, obtient un crédit bancaire de 2 millions frs et prend le billet pour que sa fille rentre au pays.

Marie-Josée abandonne tout et revient à Abidjan en Août 2013.

Elle doit repartir à zéro.

Le bilan sport est bon, mais son parcours universitaire connaît un nouvel échec.

Elle a abandonné la médecine pour la Comptabilité. Puis, elle abandonne la Comptabilité pour la kinésithérapie qu'elle n'arrive pas à intégrer. Elle se contente d'étudier la Culture Chinoise qu'elle n'achève pas.

Elle est perdue quand elle revient à Abidjan.

Elle (re) découvre Dieu et avec sa copine Marina, elle participe aux séances de prières qui ont lieu, aux croisades d'Evangélisation. Elle prie et prie pour retrouver sa voie et….la haute compétition.

En Octobre 2013, Dieu écoute sa fille. Coach Kouame Jeannot, encore la main de Dieu, lui donne une nouvelle bourse CONFEJES pour le Centre International d'Athlétisme de Dakar où sont formés les talents africains dans les mêmes conditions que les grands athlètes Occidentaux. C'est la crème de l'Athlétisme en Afrique.

A Dakar, Anthony Koffi la coache, quand elle arrive le 24 Décembre 2013. Il restera d'ailleurs son coach jusqu'en 2021.

Elle évolue. Elle se familiarise aux entrainements de haut niveau avec des équipements de pointe.

Parallèlement, une amie Ivoirienne la fait inscrire au Stade Français. En Mai 2014, elle obtient un visa Schengen de deux semaines pour aller faire une compétition en France. Son nouveau Club la prend en sympathie. Les gens l'adorent et la trouvent sociable. Elle revient de temps en temps au Club en France pour des compétitions. Elle fait de bons temps, dont son 11'08.

Son nouveau Manager Federico Rosa, un Italien, lui cherche des compétitions. Au meeting de Dakar en 2015, elle fait un 11'02. Son temps commence à être bon pour la très haute compétition.

La même année en Août 2015, elle signe son premier contrat avec NIKE au Championnat du monde à Beijin, en Chine.

Cette même année, il y a les championnats africains au Congo. Elle remporte les 100 et 200 mètres. Elle fait le record des jeux. Le Comité International Olympique la nomine pour recevoir un prix en Septembre 2015. Elle part à Washington, aux Etats-Unis.

En 2015, elle est sur liste d'attente pour sa première Diamond League à Paris. Une athlète est déclarée forfaite. Ta Lou est repêchée de justesse pour s'y rendre. Elle doit courir avec les meilleurs athlètes de ce temps-là. Elle arrive 5ème. C'est un grand soulagement et une bonne mise en confiance. Elle poursuit ses entraînements intensifs.

En 2016, elle fait les Championnats du monde en salle à Portland, aux Etats-Unis. Elle fait les meilleurs temps.

La même année elle fait des compétitions et fait la deuxième meilleure performance de tous les temps sur 60 M.

Quand elle arrive à Portland, elle est favorite. Mais elle arrive 7ème sur 7 parce qu'elle n'a pas entendu le pistolet de départ.

Le 04 Mai 2016, pendant la Diamond League à Doha, au Qatar, elle se blesse et fait un mois hors des stades.

En 2016, elle participe aux Jeux Olympiques à Rio au Brésil. Elle revient de blessure. Elle n'est pas la favorite. Il y a les redoutables Américaines et les légendaires Jamaïcaines et une autre athlète de réputation mondiale qui fait trembler les pistes d'athlétisme les plus réputées, une certaine ……Muriel Ahouré, une Ivoirienne adulée qui fait la fierté de tous, une icône de l'athlétisme de haut niveau.

A la surprise générale, Marie-Josée arrive 4ème. Elle se fait remarquer et fait sensation. Les équipementiers, les annonceurs, les intermédiaires, les entraîneurs et tout le business du sport commencent à s'intéresser à elle. Elle est sollicitée de partout.

C'est une vérité connue de tous, le succès appelle toujours la convoitise et la jalousie. Dans des polémiques d'époque, Marie-Josée est accusée de plusieurs allégations d'accoutumance à la drogue et de dopage, juste un débat de réseaux sociaux ivoiriens, aucune relation avec des affaires judicaires ou des contrôles sportifs.

Mais loin du pays, Marie-josée est toujours scotchée aux réseaux sociaux. Elle lit tout ce qui la concerne. Elle lit également les injures en son encontre, les sarcasmes, les fausses accusations, les dérisions. Elle lit les commentaires et les ironies. Elle est affectée par tous ces faux torrents médiatiques.

En plus, elle fait des crises sentimentales. C'en est trop pour son cœur. Elle craque.

De 2016 à 2018, elle fait une grosse dépression. Elle a suffisamment de rage au coeur cependant pour continuer à participer aux compétitions.

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Souvent, la douleur au cœur est une puissante forme de motivation intérieure. C'est ce qui arrive.

Ta Lou se réfugie à nouveau dans la foi.

En 2017, aux Championnats du monde à Londres, Marie-Josée émerveille le monde. Elle met en déroute les Américaines et les Jamaïcaines et termine 2eme au 100 M et 2eme au 200 M.

Elle se révèle au monde. Elle bat le record de Côte d'Ivoire.

Elle est reçue par le Président de la République en Septembre 2017, avec son coach et sa famille. C'est d'ailleurs à cette occasion qu'elle revoit son père pour la deuxième fois depuis le CE2.

En 2018, elle est imbattable toute l'année mais arrive 3ème à la finale de la Diamond League à Zurich. Elle est dépitée.

Aux JO de 2021, elle n'arrive pas au classement qu'elle attendait. Elle est tellement déçue qu'elle décide d'arrêter sa carrière. Avec le soutien de sa famille et de ses encadreurs, elle se relève et continue de remporter des trophées.

Marie-Josée Ta Lou chute et se relève, chute et se relève, chute et se relève. C'est la qualité des grands sportifs. Elle vit actuellement avec son fiancé à Trinidad et Tobago.

Aujourd'hui, quand elle regarde en arrière, elle constate que, malgré son enfance, sa scolarité compliquée, ses crises, ses défaites, ses doutes, Dieu l'a plutôt gâtée. Elle a à son actif un palmarès impressionnant que nous présenterons à une autre occasion, tellement il est riche et long.

Pendant sa carrière, elle court avec les sportives de légende mondiale telles que :

-Muriel Ahouré

-Shelly Ann Fraser-price

-Elaine Thompson -Herah

-Veronica Campbell- brown

-English Gardner

-Blessing Okagbare

-Shericka Jackson

-Shaunae Miller-Uibo

La vie n'est pas toujours faite que de gloire et de lauriers chez une sportive qui brille de mille feux.

Jeune, Marie-Josée Ta Lou te dit : ton talent est en toi . Relève-toi chaque fois que tu tombes, cours jusqu'au coup de sifflet final, sois le champion de ta propre vie !

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