Que prépare Soro, candidat à la présidentielle ivoirienne contre Ouattara alors que son ex mentor tente toujours médiation ?
En exil en France, Soro a malgré tout déposé un dossier complet de candidature le 31 août. Son attestation de régularité fiscale lui a été accordée in extremis, alors qu'il en avait fait la demande en juillet. La direction générale des impôts exigeait au préalable qu'il s'acquitte d'une somme de 523 000 F CFA, correspondant au reliquat d'impôts de son ancienne villa de Marcory Résidentiel au titre de l'année 2019. Ironie du sort, c'est l'achat de cette bâtisse qui lui a valu sa condamnation à 20 ans de prison. Elle a depuis été saisie.
Guillaume Soro poursuit en parallèle ses efforts pour obtenir la liberté provisoire de la quinzaine de ses proches incarcérés depuis fin décembre 2019. Le 20 août, ses avocats ont déposé une troisième demande auprès du juge d'instruction en charge de l'affaire. Mais elle a été rejetée. Victor Coulibaly, le doyen des juges d'instructions, a estimé que les prévenus ne présentaient aucune garantie de représentation. Une décision qui a irrité Soro, car la remise en liberté de ses proches avait été évoquée le 5 août en Conseil des ministres par Alassane Ouattara, avant que ce dernier ne se ravise.
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« Depuis, Guillaume Soro a déclenché une guerre contre Alassane Ouattara (ADO) sur les réseaux sociaux, le qualifiant de « despote » et de « dictateur » » a déclaré Jeune Afrique.
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Selon les informations de Jeune Afrique, le président ivoirien, auprès de qui ces attaques passent mal, s'en est ouvert à ses homologues Macky Sall, Faure Gnassingbé et Denis Sassou Nguesso, qui sont en contact avec Soro. ADO l'a accusé de s'être allié à des « ivoiritaires », ce que celui-ci réfute