Amon-Tanoh a accordé une interview à Jeune Afrique où il soutient le Cardinal Kutwa suite à sa sortie relative à la candidature de Ouattara.
Marcel Amon Tanoh, candidat à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020, a condamné la descente du ministre Adjoumani et autres cadres du RHDP à la Cathédrale contre la dernière sortie médiatique du Cardinal Jean-Pierre Kutwa sur la candidature du président Alassane Ouattara.
« Le rôle des religieux est de prendre position sur des faits de société, surtout quand des vies sont en danger. On ne peut pas les solliciter pour qu'ils se prononcent quand cela nous arrange et les clouer au pilori lorsqu'ils expriment des avis qui ne nous sont pas favorables, » a déclaré, l'ancien ministre ivoirien des Affaires étrangères, candidat à la présidentielle d'octobre 2020.
« Nous sommes dans un pays divisé, qui ne s'est pas encore réconcilié avec lui-même, et il ne faut pas mettre d'huile sur le feu. À mon sens, le plus important est d'arrêter cette violence et de faire en sorte qu'il n'y ait plus de mort. La seule façon d'y arriver est d'asseoir les différentes parties autour d'une table et de faire en sorte qu'elles se parlent. Nous sommes tous responsables de cette situation. Le président de la République est le chef de la famille. Qu'il prenne des initiatives. L'opposition avait d'ailleurs demandé à le rencontrer. Il ne faut pas que l'on oublie de tirer les leçons d'un passé récent, auquel nous avons tous assisté et participé… »
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« Je peux comprendre que le Président Emmanuel Macron soit attentif à la situation de notre pays et qu'il soit préoccupé. Mais c'est le problème de la Côte d'Ivoire. Quand il rencontre les difficultés, comme cela a été le cas avec les gilets jaunes, il ne nous appelle pas. Pourquoi devrions-nous lui demander de se prononcer sur quoi que ce soit. Il faut être cohérent », a déclaré, l'ancien ministre des Affaires étrangères.