Mort de George Floyd : de violentes manifestations se poursuivent aux Etats-Unis

Le vendredi 29 mai 2020, de violentes manifestations se sont poursuivies aux Etats-Unis pour le quatrième jour consécutif après la mort de George Floyd.

Vendredi soir, la était fermée alors que des centaines de manifestants se rassemblaient devant elle. Un manifestant a tagué le bâtiment de Freedman's Bank tandis que d'autres ont eu des échauffourées avec les agents des services secrets, selon des témoins. Des vidéos montrent des manifestants brûlant des drapeaux et renversant des barricades.

« Le personnel des services secrets aide actuellement d'autres agences des forces de l'ordre dans une manifestation à Lafayette Park (devant la Maison Blanche). Dans l'intérêt de la sécurité publique, nous encourageons tout le monde à rester pacifique », ont tweeté les services secrets. Au moins une personne aurait été placée en garde à vue.

Dans le centre-ville d', en Géorgie (sud), une manifestation qui a commencé pacifiquement a viré au chaos lorsque des manifestants ont incendié une voiture de police, frappé des policiers avec des bouteilles, vandalisé le siège de CNN et pénétré par effraction dans un restaurant, a rapporté la chaîne d'information USA Today.

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Les manifestants ont peint à la bombe le grand logo de CNN devant le bâtiment et brisé une entrée vitrée. Un manifestant est monté sur le logo et a brandi un drapeau sur lequel on pouvait lire « Black lives matter » (les vies des Noirs comptent) sous les applaudissements de la foule, selon la même source.

A , les troubles se sont poursuivis vendredi soir alors que les manifestants se rassemblaient et scandaient « Pas de justice, pas de paix, poursuivez la police » dans les rues autour du poste de police ayant été brûlé la veille, défiant le couvre-feu imposé à l'échelle de la ville plus tôt dans la journée. Les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes dans les rues et patrouillé dans des véhicules militaires.

A Indianapolis, capitale de l'Indiana (Midwest) et ville la plus peuplée de l'Etat, près de 100 personnes ont participé à une manifestation de six heures dans le centre-ville vendredi après-midi qui a duré jusqu'à la nuit, pour protester contre la mort d'un autre homme noir abattu au début du mois par un policier métropolitain d'Indianapolis et d'autres décès à travers le pays, ont rapporté les médias locaux.

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« Plusieurs manifestants ont endommagé des voitures de police et continuent de lancer des pierres sur les officiers et le bureau de la division métropolitaine », a tweeté vendredi la police de Charlotte dans l'Etat de Caroline du Nord (sud).

Plusieurs manifestants ont été arrêtés à Charlotte alors que la police a émis un « ordre de dispersion » après avoir déclaré la manifestation « illégale », a indiqué un rapport de CNN.

A Memphis, dans l'Etat du Tennessee (sud), environ 300 manifestants sont descendus dans la rue pour la troisième journée consécutive pour dénoncer la brutalité policière ayant conduit à la mort récente de trois Afro-américains.

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A Knoxville, une autre ville du Tennessee, des centaines de manifestants réunis par Black Lives Matter Knoxville se sont rassemblés pacifiquement devant le siège de la police vendredi soir.

A Louisville, au Kentucky, une équipe de WAVE, une filiale de CNN, a rapporté que les policiers avaient tiré des balles de gaz poivré directement sur les journalistes pendant la manifestation.

Des manifestations ont également eu lieu à New York, Houston, Las Vegas, San Diego, Chicago et dans plusieurs autres villes des . Selon les médias locaux, davantage de manifestations devraient avoir lieu à travers le pays tout au long du week-end.

, âgé de 46 ans, est mort lundi après que Derek Chauvin, un policier blanc, l'eut maintenu à terre avec un genou sur le cou, malgré ses plaintes répétées : « Je ne peux pas respirer », « S'il vous plaît, je ne peux pas respirer ». Le policier a été arrêté et mis en examen pour meurtre au troisième degré et homicide involontaire plus tôt vendredi.

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La supplique de la victime rappelle des souvenirs douloureux aux Afro-américains. En 2014, un passant avait enregistré sur son téléphone portable un homme noir non armé, Eric Garner, disant à plusieurs reprises « Je ne peux pas respirer » avant de succomber à la prise d'étranglement d'un agent new-yorkais lors de son arrestation. Depuis lors, cette phrase est devenue un cri de ralliement des manifestations contre les violences policières à travers les Etats-Unis.

Written by Véronique Fortes

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