Affaire Ouattara candidat : un cadre du PDCI répond à Jeune Afrique, « ADO ne pourra pas se présenter ici, en Côte d’Ivoire »

Affaire Ouattara candidat : Lettre ouverte de Jean-Yves Esso, du bureau politique PDCI à François Soudan, Directeur de la Rédaction de Jeune Afrique.

Objet : Droit de réponse suite à votre intervention du 12 juillet 2020 sur au sujet de la .

Cher monsieur,
Il nous parait nécessaire voire indispensable de vous adresser ce billet dominical après vous avoir écouté, ce jour, lors de votre entretien sur RFI avec monsieur Norbert Navarro dans son émission quotidienne « RFI Matin » qui vous a posé 2 questions très claires et très simples :
« La disparition de monsieur ne serait-elle pas un signe ou une base sur laquelle pourrait s'appuyer la nationale ? »

Votre réponse a été la suivante :
 » Alors je ne pense pas que ça puisse jouer un rôle sur la réconciliation parce que le problème maintenant pour ça va être de savoir s'il va y aller ou pas…(…) ».

Ce n'est pas ce qui vous a été demandé…Vous donnez là une réponse complètement hors sujet sur l'hypothétique candidature du président sortant Alassane OUATTARA. Vous semblez ainsi être en service commandé prêt à orienter les échanges vers l'éventualité d'un 3eme mandat du président actuel, afin de faire passer un message et préparer les consciences à accepter ce coup d'état constitutionnel en préparation.

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La question qui vous a été posée concernait la réconciliation des .
Pour se réconcilier, on n'apporte pas un couteau qui tranche mais une aiguille qui coud…
La réconciliation des plus de 26 millions d'ivoiriens après cette grave crise post électorale de 2011 qui a causé plus de 3000 morts devrait avoir assez d'importances à vos yeux pour que nous méritions que vous vous y penchiez sérieusement en répondant aux questions, sur le sujet, qui vous sont clairement posées.

Oui, la disparition du 1er ministre COULIBALY pourrait être un signe ou une base sur laquelle pourrait s'appuyer la , en ce sens qu'elle permet dans un premier temps de baisser les tensions exacerbées ces derniers temps avec l'approche à grande vitesse des échéances électorales.

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La dispartion du 1er ministre permet à tout un chacun de gagner en humilité et en sagesse. Elle permet aux uns et aux autres de recentrer le débat sur les choses essentielles qui pourraient conduire à une paix durable pour notre pays, telles que la libération de tous les , le retour de tous les exilés et la réorganisation du processus électoral en le rendant plus impartial et plus inclusif.

Complètement éberlué par votre réponse hors sujet, monsieur Norbert Navarro acceptera tout de même de rentrer dans le débat dans lequel vous l'avez amené et vous posera alors la question de l'inéligibilité du président actuel pour un troisième mandat, ainsi que le prévoit notre constitution. Il s'ensuit alors de votre part une descente dans les sombres abîmes de l'approximation et du bégaiement pour justifier l'injustifiable, pour défendre l'indéfendable (cf audio joint).

Cher monsieur ,
Le président sortant Alassane OUATTARA ne pourra pas se présenter pour un troisieme mandat, ici, en Côte d'Ivoire.
Cela a le mérite d'être clair…
Notre Constitution ne le lui permet pas. Et il en est le garant.
L' de l'ancienne constitution du 1er août 2000 et l'article 183 de la nouvelle constitution du 08 novembre 2016 rendent impossible toute candidature pour un 3eme mandat, ici, en Côte d'Ivoire. Contrairement à ce que vous voulez laisser entendre, les compteurs ne sont absolument pas remis à zéro par le fait que nous entamions avec cette nouvelle constitution de 2016, une 3ème république.

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Cher monsieur Francois SOUDAN,
Vous êtes coutumier du fait…
Vous avez pour habitude de toujours tout faire pour devenir l'ami des présidents africains en exercice au détriment de la qualité de vos productions journalistiques et littéraires.
Quel dommage de sacrifier un tel talent sur l'autel du matérialisme et des petits avantages pécuniaires. A l'instar de votre approbation, en octobre 2015, du pseudo-référendum convoqué par le président du -, Denis Sassou-Nguesso, pour tenter de conserver un pouvoir qu'il détient sans discontinuer depuis 1997, nous voyons bien que vous êtes en service télécommandé d'un régime en fin de cycle.

Vous vous adonnez comme par habitude, à l'aide de votre plume barbouzarde dans les colonnes de votre hebdomadaire partisan, à la préparation des consciences ivoiriennes pour l'éventualité d'un 3eme mandat du président sortant.

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Cher monsieur,
Sachez que dans ce monde qui devient de plus en plus virtuel et digital, nous resterons vigilants et vous recadrerons à chaque sortie hasardeuse concernant notre pays, la Côte d'Ivoire, afin que désormais la subversion télécommandée ne puisse plus prospérer dans nos jeunes nations démocratiques. Un célèbre proverbe africain nous enseigne que « celui qui crache en l'air reç, tôt ou tard, tout à la figure. »
Bien à vous.

Written by Jean-Yves Esso

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