Malan Aka, pro-Gbagbo, décrypte l'interview du président Alassane Ouattara accordé au magazine hebdomadaire français, Paris Match.
« Les candidatures de SORO et de GBAGBO relèvent de la provocation. », confie Alassane Ouattara au magazine français PARIS MATCH. J'ai lu l'intégralité de l'interview accordée à l'hebdomadaire français. Ouattara m'en a mis sur les dents.
A travers cette phrase, Ouattara veut affirmer que c'est lui qui a décidé de qui serait candidat ou pas ; et par ricochet, c'est sa volonté qui a été dite par le Conseil Constitutionnel. Sinon en quoi les candidatures de SORO et de GBAGBO déposées auprès de la plus haute instance du pouvoir judiciaire (normalement ‘'Indépendante'' du pouvoir exécutif) seraient de nature à l'agacer (lui Ouattara) ?
Tout citoyen ivoirien a le droit de saisir les autorités judiciaires pour revendiquer un droit quelconque. La fonction du juge n'est pas de s'énerver parce qu'un citoyen est venu lui remettre un dossier de candidature.
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La fonction du juge, c'est bien d'analyser la recevabilité du dossier en question, puis de l'accepter ou de le rejeter selon la règle de Droit en vigueur. Par conséquent, s'il y'a bien quelqu'un dont les candidatures de Guillaume SORO et de GBAGBO ont suscité la provocation : c'est bien Alassane OUATTARA, et non les juges payés par l'Etat de Cote d'Ivoire pour se mettre au service de tous les ivoiriens.
La suite, on la connait tous. Alassane Ouattara est bel et bien celui qui met l'eau à la bouche du Conseil Constitutionnel. Cela dit, si la présidentielle a lieu, ce même Conseil Constitutionnel le désignera vainqueur quelque soit l'issue des urnes.
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De toutes les façons, Ouattara n'a pas violé la Constitution pour une candidature à un 3ème mandat pour ensuite reconnaitre sa défaite à l'issue du scrutin. c'est une question de bon sens.