Stéphane Kipré a invité les autorités politiques et Alassane Ouattara au dialogue politique après la décision de la CPI en faveur de Gbagbo.
Chers(es) amis(es)
Depuis 2015, j'ai appelé à un Dialogue Politique Inclusif (DPI) entre tous les acteurs importants de la crise ivoirienne afin de sortir définitivement de cette spirale. J'ai estimé qu'on ne pouvait pas faire l'économie d'un dialogue sincère après une telle crise ayant entraîné autant de morts et de dommages. Comme d'habitude, je n'ai pas été entendu.
Actuellement, le processus électoral a débuté en Côte d'ivoire et les tensions sont encore perceptibles. À titre illustratif, l'organisation internationale WARN (West Africa Network For Peacebuilding), dans son rapport datant de mai 2020 et intitulé « Élection présidentielle de 2020 : Un nouveau tournant à risques pour la Côte d'Ivoire », attire notre attention sur les dangers que font planer les élections à venir sur notre pays.
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Le déficit de concertation est pointé du doigt comme la cause principale de ses tensions. Pouvons-nous dans ces conditions feindre de ne pas voir la peur qui s'empare des Ivoiriens au fur et à mesure que nous approchons de la date fatidique d'octobre 2020 ? Nous devons faire en sorte que les élections à venir ne soient pas un rendez-vous avec les troubles et la mort pour nos compatriotes. Il convient donc d'apaiser les cœurs et effacer les réticences.
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La dernière décision de la Cour Pénale Internationale (CPI) redonnant au président Gbagbo sa liberté de mouvement et d'implication dans des activités politiques doit être comprise comme un coup de pouce du destin à notre pays pour amorcer un véritable dialogue. Aujourd'hui plus jamais, il est temps de libérer tous les militaires encore en prison car il est acquis qu'ils n'ont fait qu'obéir aux ordres des politiques. Si tous les politiques sont libérés, pourquoi devraient-ils encore rester en prison ?
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Je voudrais inviter les autorités politiques actuelles et le Chef de l'État Alassane Ouattara à saisir l'opportunité de cette décision de justice pour offrir à notre pays le dialogue politique qu'il attend depuis des années. Il ne sert à rien de maintenir des postures de belligérance. Nous n'avons pas le droit de fermer les yeux sur les inquiétudes des Ivoiriens au nom de la course au pouvoir. Agissons en hommes politiques responsables !
Agissons pour la Côte d'Ivoire en allant maintenant au dialogue. Jamais, on ne peut regretter d'avoir dialogué ou d'avoir accordé du temps à la concertation.
