« Le combat entre le vieil homme et le jeune homme », nouvelle tribune du pro-Soro Mamadou Traoré qui fait allusion à Alassane Ouattara, le « pépé ».
Je voudrais ce matin m'adresser à ces nouveaux partisans et défenseurs du président du RDR-RHDP. Je voudrais leur dire qu'ils n'ont pas aimé ce dernier plus que nous, Guillaume Soro et ses hommes des Forces Nouvelles. Je les mets au défi de nous démontrer le contraire.
Je tiens à leur dire que leurs marches et leurs meetings n'ont pas réussi à imposer à Bedié, au Général Guei et à Laurent Gbagbo la candidature de leur mentor. Ce sont plutôt les sueurs et les sangs versés de Guillaume Soro et de ses compagnons qui ont réussi à imposer à Laurent Gbagbo la candidature du mentor du RDR. C'est encore leurs sueurs et leurs sangs versés qui ont réussi à imposer sa victoire électorale et militaire à Laurent Gbagbo.
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Je rappelle que beaucoup d'entre ces nouveaux laudateurs du mentor du RDR-RHDP n'étaient pas avec lui pendant qu'il était dans l'opposition. Nous si.
Je rappelle que beaucoup d'entre eux n'ont pas participé aux différentes batailles qui lui ont permis d'arriver au pouvoir. Nous si.
Contrairement à eux, nous avons pris plus de risques qu'il n'en faut pour l'accompagner au pouvoir et pour lui permettre de jouir pleinement de sa nationalité ivoirienne qu'on lui avait déniée.
Aujourd'hui, nos chemins se sont malheureusement séparés.
Nous avons été obligés de rompre les amarres politiques avec lui.
Aujourd'hui, nous avons décidé de prendre notre destin en main quitte à l'affronter aux urnes en 2020.
Je voudrais donc demander à tous les émotifs qui rêvent encore d'un probable retour de Guillaume Soro et de ses hommes au RDR-RHDP d'arrêter de rêver.
Nous sommes lancés et il n'y a plus de possibilité de retour en arrière.
Que ceux qui sont encore dans les considérations paternalistes déchantent.
C'est vrai qu'en politique tout est possible. Les pires ennemis, face à certains intérêts communs pourraient devenir des alliés et des partenaires circonstanciels.
Mais vu où le pouvoir en place à pousser les pions, j'ai bien peur qu'un retour probable de Guillaume Soro et de ses hommes dans leur ancienne famille politique ne soit possible.
Depuis que Guillaume Soro a déclaré sa candidature pour les élections présidentielles de 2020, il ne voit plus le président du RDR-RHDP comme ce qu'il fut pour lui hier, c'est-à-dire un père, un mentor.
Il le voit dorénavant comme un adversaire politique à qui il va ravir le fauteuil présidentiel en 2020.
Mais un adversaire que nous ne haïssons pas.
Nous sommes certes déçus de lui et même en colère contre lui.
Mais nous ne le haïssons pas.
Nous ne sommes pas prêts à lui trancher la tête comme certains veulent le faire croire.
Notre adversité contre lui ne nous poussera pas à aller à l'extrême avec lui comme certains de ses lieutenants veulent le faire avec Guillaume Soro.
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Que ceux qui accusent Guillaume Soro et ses hommes d'attaquer le président du RDR-RHDP sur son bilan, sur sa gouvernance et sur sa moralité sachent que nous sommes sur un ring politique.
Et sur un ring, on ne caresse pas l'adversaire dans le sens du poil. On se donne plutôt des coups, bien sûr avec des règles, mais on se donne des coups sans tenir compte de l'âge de l'adversaire.
En tout cas, c'est comme cela que j'ai toujours perçu notre bataille avec le RDR-RHDP jusqu'à ce que ce dernier nous démontre qu'il s'est engagé avec nous les Soroistes dans un duel à mort.
Si un vieil homme de plus de 70 ans décide de monter sur le ring avec un jeune homme de plus de 40 ans, qu'il s'attende à recevoir des coups de la part de celui qui peut être considéré comme son fils et vice-versa.
Si les supporters du vieil homme acceptent et assistent et encouragent ce combat entre lui et le jeune homme, qu'ils ne poussent donc pas des cris d'indignation lorsque le vieil homme recevra régulièrement des coup du jeune homme.
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Si donc les supporters du vieil homme ne souhaitent pas que ce dernier reçoive des coups du jeune homme, qu'ils n'encouragent donc pas le pépé, leur champion, à monter sur le ring avec celui qui a l'âge de son enfant, qui est même moins âgé que son fils aîné.
En réalité si le vieil homme trébuche et tombe assommé sous les coups du jeune homme, il ne devrait s'en prendre qu'à lui même ainsi qu'à ses supporteurs qui l'ont encouragé à mener ce combat perdu d'avance.
C'est pourquoi, pour éviter une telle humiliation au vieil homme, il faut que ses supporteurs le dissuadent de mener un combat avec le jeune homme.
Sinon, que ces derniers ne viennent pas se plaindre des coups reçus par le vieil homme.
A un certain âge, il y a des batailles à ne plus mener.
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Sinon, on risque d'être dans la situation du vieil homme et de la calebasse. Bref, on risque d'avoir honte dans tous les cas.
En effet, si le vieil homme terrasse le jeune homme, il n'en tirera aucune gloire parce qu'on le traitera de vieux sans aucune valeur et on dira que le jeune homme s'est laissé terrasser pour ne pas l'humilier.
S'il est terrassé par le jeune homme, il n'en tirera également aucune gloire car on le traitera également de vieux sans aucune valeur.
Dans tous les deux cas, le vieil homme en tirera une certaine honte.
Voici pourquoi dans la vie comme en politique, il ne faut pas mener certains combats et laisser aux générations nouvelles mener les leurs.
Sinon, il y a la honte dedans.
