Quand Ouattara aide Bédié à être candidat pour d’octobre 2020

Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, entretiennent désormais des relations tantôt chaudes, tantôt froides

Bédié vient d'être oint par son parti, le PDCI-RDA pour conduire la dernière bataille de sa longue expérience politique. Une analyse de Nazaire Kadia.


Lentement mais sûrement, les athlètes se positionnent sur le starting-block pour la grande course d'octobre 2020. Après , vient d'être oint par son parti, le PDCI- pour conduire la dernière bataille de sa longue expérience politique.

II n'en fallait pas plus pour faire sortir de leurs gongs, des militants de la case ronde. Ils sont en transe et s'adonnent à des critiques acerbes, mettant en exergue l'âge du candidat. A la réflexion, soit ils sont de mauvaise foi, soit c'est l'ignorance et la méconnaissance d'un texte qu'ils ont voté ou appelé à voter la fleur au chapeau. Dans la forme, la candidature de Bédié ne pose aucun problème au regard de notre loi fondamentale. Dans le fond, il revient aux militants du de juger de l'opportunité ou non de cette candidature. Eux seuls savent ce qui leur sied.

Mais quand le souci du parti au pouvoir, a toujours été de tailler la Loi fondamentale sur mesure, quand son obsession a toujours été d'instrumentaliser les institutions de la république à l'effet de conserver le pouvoir, on aboutit souvent à des résultats auxquels on ne s'attendait pas. Henri Konan Bédié n'a rien demandé. Il bénéficie seulement d'une opportunité de révision inopportune de la constitution, qui a fait lever le verrou de la limite d'âge de candidature qui l'handicapait. Ce n'est que le juste retour du bâton !

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Dans leurs calculs, les habitants de la case ronde, n'avaient jamais imaginé que leurs actes pouvaient profiter à quelqu'un d'autre ! Sûrs qu'ils étaient, que leur champion allait rempiler pour un troisième mandat, même au besoin par un passage en force, ils avaient voulu anticiper, en levant le verrou de la limite d'âge qui aurait été un obstacle pour lui en 2020.

Dès l'instant où les velléités de candidature de Bédié et même de Gbagbo étaient évoquées, et où leur champion a officiellement annoncé ne pas être de la partie, panique et doutes sont devenues le partage des habitants de la case ronde ; surtout quand le porte-étendard est victime d'un mal pernicieux. Des messages subliminaux sont de ce fait envoyés, pour faire accepter et intérioriser, l'idée d'une candidature de l'actuel Chef de l'Etat au cas où le candidat officiel du , n'est pas à mesure de s'aligner pour la course.

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Mais c'est peine perdue. Le peuple ivoirien s'est déjà fait à l'idée que la nouvelle constitution « avant-gardiste » et « ultra-moderne », qu'il nous a été donné de voter au pas de course, de même que l'ancienne, des cendres de laquelle est née la nouvelle, ne permettent nullement au champion de la case ronde de se présenter en 2020. On n'oublie non plus qu'il a publiquement déclaré ne pas être de la compétition. Nous savons que c'est un homme de parole qui fait toujours ce qu'il dit !

La candidature de Bédié peut être perç comme un effet collatéral non voulu d'une politique de triche, qui met en exergue la misère morale et les calculs malsains qui sévissent dans les démocraties africaines. Bob Marley dirait : « … the reaction of your cheating game… »

Le jeu de la triche se poursuit ailleurs, avec la déconstruction organisée des partis de l'opposition. On crée un schisme à l'intérieur de ces partis, puis avec l'aide de la justice, on confère la légalité à la partie congrue de ces formations politiques, qui bien entendu, dépose « ses bagages » au RHDP. Le , le , et le en sont victimes. Pour ce qui est du FPI, la partie congrue n'a pas franchi la porte du RHDP. Le PDCI-RDA y a échappé, nonobstant la transhumance de nombre de ces cadres vers la case ronde. Toutefois, son logo reste incrusté de force dans celui du RHDP.

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Et c'est le lieu également de s'interroger sur le statut réel du RHDP : est-ce un groupement de partis politiques ou un parti unifié ? Comment s'en prendre à Mabri Touakeusse, lui denier le droit d'œuvrer et d' en tant que président de l', parce qu'il n'y a qu'un seul parti, le RHDP, et dans le même temps, reconnaître Karamoko Lassina comme président de LIDER au sein du RHDP? C'est à y perdre son latin ! Une clarification s'impose ; et il faudrait que cette « clarification soit clairement clarifiée, pour qu'il n'y ait plus de clarification à clarifier. Voilà qui est clair ». Ainsi va le pays…

En attendant, lavez-vous les mains, toussez et éternuez dans le pli de votre coude, respectez la distanciation sociale d'un mètre (1 m), restez chez vous s'il n'y a pas d'urgence… N'OUBLIEZ PAS DE VOUS INSCRIRE SUR LES LISTES ÉLECTORALES.

Written by YECLO.com

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