Depuis le jeudi 24 février 2022, le président Vladimir Poutine a lancé son offensive sur l'Ukraine, une déclaration de guerre contre toute l'Europe pour certains.
Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine, est aux abois. Depuis la nuit du 23 au 24 février 2022, la Fédération de Russie a lancé une opération militaire de grande envergure, officiellement pour défendre les séparatistes du Donbass, à l'est de l'Ukraine.
Après la conquête de la région ukrainienne de Crimée, en 2014, et la reconnaissance, le 21 février 2022, des républiques autoproclamées de Louhansk et du Donetsk, Vladimir Poutine a lancé, comme pour l'Autriche par Adolf Hitler en 1938, l'annexion de l'Ukraine afin de rattacher cet ancien État de l'Urss à son ancien giron.
Le président russe a toujours estimé que les frontières de 1991, à la chute de l'Urss, entre la Russie et la Bielorussie d'une part et la Russie et l'Ukraine, d'autre part, sont artificielles.
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Et voilà que Zelensky, que les Occidentaux ont poussé à une politique suicidaire d'affrontements avec son puissant voisin, est maintenant seul et livré à lui-même. Car Poutine a fermement prévenu: « Personne ne doit douter qu'une attaque directe contre notre pays conduira à une défaite ». Et personne ne bouge.
Le Tsar de Russie n'a pas oublié le revers diplomatique essuyé par la Russie, en 1999. Du 24 mars au 10 juin 1999, l'Otan – ce reliquat de la guerre froide alors que son pendant, le Pacte de Varsovie, a été dissout – entrait en guerre contre la République fédérale de Yougoslavie, alliée de la Russie, sans mandat de l'ONU. Cette campagne aérienne, baptisée du nom de code « Force alliée », a conduit à la naissance de deux États aujourd'hui ennemis : la Serbie et le Kosovo.
Cette parenthèse qui a choqué les Russes, ajoutée à l'expansionnisme de l'OTAN aux portes de la Russie, convainc tous les observateurs que cette organisation, loin d'être inoffensive, reste offensive. Et l'Ukraine, qui l'apprend à ses dépens au risque de perdre son indépendance, en paie le prix fort.
Ferro Bally
