Prague: quand Poutine fait peur à 44 dirigeants du continent européen

Vladimir Poutine, président de la Russie
Vladimir Poutine, président de la Russie © Crédit Photo DR

44 dirigeants du continent européen se sont retrouvés ce jeudi 6 octobre 2022 à Prague pour faire face à Vladimir Poutine.

« C'est d'abord un message d‘unité de notre Europe », s'est félicité le président français qui avait lancé cette idée en mai. Il a rappelé que cette « CPE » était un rassemblement beaucoup plus large que l'Union européenne avec 17 pays invités en plus des 27 membres du bloc.

Saluant une « grande innovation », le chancelier allemand Olaf Scholz l'a jugée en écho bonne « pour la paix », « la sécurité » et « le développement économique ».

« Le continent européen entier est réuni ici à l'exception de deux pays: la Russie et le Bélarus. Cela montre à quel point ces deux pays sont isolés », a martelé le Premier ministre belge Alexander De Croo à son arrivée sur le tapis rouge.

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La « photo de famille », prévue en début d'après-midi dans l'imposant château de Prague qui domine la vieille ville, vise à marquer les esprits au moment où l'Europe redoute, à l'approche de l'hiver, une crise énergétique sans précédent en raison de la guerre en Ukraine.

Au programme de ce premier sommet: des groupes de travail, un dîner, mais pas de déclaration finale signée par tous les participants.

Cette nouvelle structure suscite encore de nombreuses interrogations sur ses contours, son rôle et surtout sa pérennité.

Derrière ce nouvel acronyme, on trouve des tensions latentes et des pays aux trajectoires radicalement différentes vis-à-vis de l'UE: Norvège, Ukraine, Suisse, Turquie, Royaume-Uni, Moldavie, Serbie, Azerbaïdjan…

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Quel dénominateur commun entre des candidats déclarés (et impatients) à l'adhésion, des pays qui savent que la porte leur est fermée pour longtemps et le Royaume-Uni, qui a choisi il y a six ans de quitter l'UE avec fracas?

La CPE s'inscrira-t-elle dans la durée ou rejoindra-t-elle la longue liste des projets sans lendemain sur le continent, à l'image de la Confédération européenne proposée en 1989 par François Mitterrand?

Ne risque-t-elle pas, enfin, de devenir une anti-chambre dans laquelle les candidats à l'adhésion seront contraints de patienter éternellement?

Pour la France, il s'agit d'un « complément » et non d'une « alternative » au processus d'adhésion à l'UE.

Written by Karine Kamatari

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