L'Etat de Côte d'Ivoire apporte son soutien à la décision de la CPI sur les conditions de restrictions de liberté de Laurent Gbagbo et Blé Goudé.
« La République de Côte d'Ivoire prie respectueusement la Chambre d'appel de bien vouloir : prendre acte qu'elle considère la décision du 1er février 2019 comme juste, équilibrée et proportionnée », ont déclaré, mardi 21 janvier 2020, les avocats de l'Etat ivoirien, dans leur requête adressée à la Cour d'appel de la CPI.
Les conseils de l'Etat ivoirien répondent à la demande exprimée, le 7 octobre 2019, par la défense de Laurent Gbagbo, dans leur requête, afin d'obtenir que la Chambre d'appel restitue à leur client, acquitté de toutes les charges portées contre lui, « l'intégralité de ses droits humains fondamentaux ».
« Aucun changement de circonstance ne peut être allégué et rien, dans l'exercice des recours par le Procureur, ne porte atteinte aux droits fondamentaux de Monsieur Gbagbo », estiment les conseils de l'Etat ivoirien.
Pour ceux-ci, dans l'intérêt d'une bonne administration de la justice, il faut s'assurer que la décision sur la liberté ne compromette pas l'appel interjeté contre l'acquittement. « Une mise en liberté totale, sans condition, ne devrait être envisagée que si Monsieur Gbagbo présente de solides garanties de représentation”, insistent-ils.
Selon les avocats Jean-Pierre Mignard, Jean-Paul Benoit et Pierre-Emmanuel Blard, la mise en liberté sans condition de l'ancien président Laurent Gbagbo affecterait gravement le droit des victimes de voir reconnaître leurs préjudices et ainsi d'espérer obtenir quelque réparation que ce soit.
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Cette requête fait suite à l'ordonnance rendue le 20 décembre 2019 par la Chambre d'appel sur la convocation d'une audience et autorisant la République de Côte d'Ivoire à présenter des observations écrites sur la requête de la Défense relative à la mise en liberté de Monsieur Gbagbo.