Présidentielle 2020 : Soro a-t-il les compétences intellectuelles et les capacités politiques de diriger un pays comme la Côte d’Ivoire ?

Le professeur Mamadou Traoré s'exprime sur la candidature de son mentor Guillaume Soro à l'élection présidentielle d'octobre 2020.

Parlons sérieusement. Quel est le problème en ce qui concerne la candidature de mon mentor aux élections présidentielles d'octobre 2020 ? N'a-t-il pas le droit, en sa qualité d'Ivoirien, ayant dépassé les 35 ans, d'être candidat ? Si oui, pourquoi donc veut-on l'empêcher de briguer la magistrature suprême du pays ? Si non, je veux savoir les dispositions de la Constitution qui l'en empêchent. Si non qu'est-ce qu'on lui reproche fondamentalement au point d'être outré par sa candidature ?

Certains trouvent par exemple qu'il est trop pressé et qu'il devrait attendre tranquillement dans son coin que son « papa » le désigne comme candidat avant de se déclarer. Certains trouvent qu'il devrait attendre que ses aînés au sein du - exercent d'abord le pouvoir avant de lui faire la passe.

Certains trouvent que du fait de son passé rebelle, il devrait d'abord se faire pardonner par les avant de rêver briguer la magistrature suprême. Certains trouvent que du fait qu'il n'ait jamais exercé une activité professionnelle avant d'occuper les hautes fonctions qu'il a occupées, il devrait commencer d'abord par travailler dans une entreprise privée ou publique avant de prétendre diriger les Ivoiriens. Voici ramassés pêle-mêle les reproches que des Ivoiriens font à la candidature de Guillaume Soro.

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Dois-je rappeler à ces Ivoiriens que l'actuel Chef d'État n'a pas attendu d'être désigné par son « papa » Houphouët avant de rêver occuper le fauteuil présidentiel ?
Celui qui avait été désigné par Houphouët avant sa mort, c'est le Président Bedié.

Dois-je rappeler à ces Ivoiriens que l'actuel Chef d'État n'a pas attendu que ses aînés dirigent le pays et qu'ils lui fassent la passe après avant de rêver au fauteuil présidentiel ?
Au contraire, il a combattu son aîné Bedié dans le cadre de son ambition d'occuper le fauteuil présidentiel.

Dois-je rappeler à ces Ivoiriens qu'avant d'exercer le pouvoir suprême, l'actuel Chef de l'État a été toujours considéré comme celui qui a été à la base du coup d'État de décembre 99, de la rébellion de septembre 2002 et de toutes les déstabilisations réelles ou supposées du pays ?
Mais cela ne l'a pas empêché de briguer la magistrature suprême en octobre et novembre 2010.

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Dois-je rappeler à ces Ivoiriens que bien que Guillaume Soro n'ait pas exercé dans une administration privée ou publique avant de prétendre occuper le fauteuil présidentiel, il a été au moins Ministre d'État, Premier Ministre et Président de l'Assemblée Nationale ? Et les résultats de son passage à la Primature et à l'Assemblée Nationale sont là pour prouver qu'il est un homme d'État de grande envergure. Je voudrais leur rappeler qu'on n'occupe pas ces postes parce qu'on est le plus intelligent et bardé de diplômes.

Ce n'est pas non plus à travers un concours qu'on occupe ces postes. On les occupe parce qu'on est soit un grand technocrate, soit un leader politique, soit un fidèle d'un leader politique.
Dois-je rappeler à ces derniers que les postes occupés par Guillaume Soro sont le couronnement d'une vie professionnelle bien remplie pour des Ivoiriens ambitieux ?

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Guillaume Soro étant un enfant précoce comme le personnage Tienigbanani, il a sauté toutes les étapes que devrait franchir un travailleur du privé et du public avant d'atteindre les postes qu'il a occupés.

La question que l'on devrait se poser en ce qui concerne la candidature de Guillaume Soro est la suivante : a-t-il les compétences intellectuelles, les capacités politiques de diriger un pays comme la Côte d'Ivoire ? La réponse, c'est oui et pour cause.

Pour avoir dirigé de main de maître pendant 8 ans 60% du territoire ivoirien, sans que la famine et les épidémies ne ravagent les populations qu'il dirigeait, cela montre clairement qu'il peut diriger la Côte d'Ivoire.

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Pour avoir défendu crânement la souveraineté de l »Etat « qu'il a dirigé pendant 8 ans, cela montre clairement qu'il peut diriger la Côte d'Ivoire et qu'il peut la protéger contre des attaques étrangères.

Pour avoir su, à la tête de la Primature, conduire le pays à des élections présidentielles ouvertes, crédibles et transparentes, cela montre clairement qu'il peut diriger ce pays.

Pour avoir géré avec brio tous les grands projets relatifs au développement du pays lorsqu'il était à la tête de la Primature, cela montre clairement qu'il peut diriger ce pays.

Pour avoir côtoyé tous les « grands » de ce pays et du monde, il n'y a pas de doute qu'il peut valablement diriger ce pays en utilisant son carnet d'adresses assez épais.

Enfin, pour avoir été le leader de la nouvelle génération de dirigeants de ce pays, il n'y pas de raison qu'on ne lui confie pas la gestion de ce pays.

C'est fort de ces atouts qu'il fait peur à tous ceux qui veulent, soit se maintenir au pouvoir, soit passer le relais de la gouvernance du pays à leurs « bons petits » qui ne font pas le poids face à lui.

C'est ce qui explique tout cet acharnement contre sa modeste personne afin de l'éliminer de la course à la Présidence de la République. Car Guillaume Soro en lice en octobre 2020 sera soit le roi, soit le faiseur de roi. Et c'est ce que ne veulent pas ses adversaires irréductibles logés au RDR-RHDP.

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S'il n'est donc rien, s'il ne représente donc rien comme se plaisent à dire ses adversaires logés au RDR-RHDP, qu'ils le laissent tranquillement rentrer au pays pour les affronter aux urnes.
S'ils sont garçons comme se plaisent à dire les Ivoiriens, qu'ils le laissent rentrer au pays et qu'ils acceptent de l'affronter à la loyale. C'est là que Django sera souffert. Je rappelle qu'en décembre 2019, il a été empêché de rentrer au pays d'abord par voie aérienne et ensuite par voie terrestre.

Vraiment petit là leur fait peur et il va leur montrer qu'il est un génie politique et comment on fait politique. Walahi, je suis fier d'être l'un des lieutenants de ce môgô là ! Trop fier même !

Written by Mamadou Traoré

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