Massacre Duékoué : l’avocate d’Amadé Ouérémi réagit, « il y a eu une rébellion soutenue par des politiques qui sont encore là »

La rébellion du 19 septembre 2002 était une erreur, selon André Silver Konan
La rébellion du 19 septembre 2002 était une erreur, selon André Silver Konan

Le verdict du procès du massacre de Duékoué est attendu ce jeudi 15 avril 2021. Amadé Ouérémi encourt la prison à vie.

Dans sa plaidoirie, , l'avocate d' a tenté de démontrer l'innocence de son client à qui  « on veut faire porter le chapeau d'un massacre ». 

« M. Le président, il y a eu une rébellion armée en Côte d'Ivoire soutenue par des hommes politiques qui sont encore là.  Mon client n'était pas le chef d'une bande armée », a-t-elle expliqué.

« M. Le président, que le procureur souffre que M. Amadé était bel et bien un élément des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire ( FRCI)  », a soutenu Me Aka, brandissant des photos où son client arborait au moment des faits des tenues militaires estampillées FRCI. 

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« M. Amadé recevait bel et bien des ordres de ses supérieurs. Il a cité nommément des autorités militaires encore en fonction dont le Lieutenant-colonel Losseni Fofana. M. le président, des zones d'ombres demeurent sur ce qui s'est réellement passé à », a-t-elle, estimé relevant la responsabilité de l', de la France et de la Côte d'Ivoire dans ce Massacre de Duékoué.

 « Ce procès a fini par montrer la face hideuse des hommes de race noire et des hommes de race blanche. Ouérémi Amadé n'est pas un politicien », a insisté Me Aka.

«Je vous remercie. Depuis 2013, je ne dis que la vérité. Je n'étais pas un chef. Je n'étais pas un commandant de troupe. Je n'ai pas donné l'ordre d'aller attaquer. Je n'ai tué personne », s'est défendu à son tour, M. Ouérémi devant le Tribunal qui prononcera, ce jeudi, le verdict de ce procès.

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Ex-seigneur de la forêt du mont Péko dans l'ouest ivoirien, Amadé Ouérémi est accusé de crimes contre l'humanité, génocide, meurtres, vol en réunion, viols, etc, commis le 28 mars 2011 pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 au quartier carrefour de Duékoué où il y a eu plus de 800 morts.

Son procès s'est ouvert devant le Tribunal criminel d'Abidjan depuis le 24 mars dernier après près de huit années de détention.

Written by Karine Kamatari

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