Selon Alain Lobognon, Ibrahim Ouattara, Ally Coulibaly, Bacongo…, ont le devoir de dire la vérité à Ouattara.
Ce 23 octobre 2020, j'ai vu mon époux, le Député Alain LOBOGNON à la prison d'Agboville.
Par la grâce de Dieu il se porte bien, malgré 10 mois passé derrière des barreaux sans la possibilité de faire ses suivis médicaux. Dieu fait grâce. Ce matin, vu un homme aux traits tirés préoccupé par les derniers événements qui secouent notre pays.
Il m'a demandé de passer un message à 4 personnes qui ont le devoir de dire la vérité au Président Alassane Ouattara parce qu'ils n'ont pas le droit de trahir la mémoire et le combat de tous ceux qui sont tombés entre janvier 2000 et au lendemain du 19 septembre 2002.
Il a souligné cette période qui correspond à des événements clés où Messieurs Ibrahim Ouattara dit Photocopie, Ally Coulibaly, Cissé Bacongo et Amadou Coulibaly dit Am's ont été témoins de la consolidation des acquis démocratiques, succès des luttes victorieuses du RDR.
Ces 4 personnes qui occupent de hautes fonctions dans le régime Rhdp, aux côtés du Président Alassane Ouattara, doivent le convaincre de renoncer à ce 3ème mandat, qui est un mandat de trop.
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Selon Alain Lobognon, le Président Alassane Ouattara militait en 2000 pour un seul mandat de 6 à 7 ans. Le Président Amadou Soumahoro et Cissé Bacongo qui représentaient le RDR au sein de l'organe chargé de rédiger la Constitution et le code électoral, peuvent le confirmer. Messieurs Ibrahim Ouattara, Ally Coulibaly et Amadou Coulibaly dit Am's ne peuvent le nier. C'est pourquoi, du vivant du Ministre Amadou Gon Coulibaly (RIP) qui coordonnait nos actions et notre stratégie commune au sein du cabinet où nous avons cohabité au cours de la période indiquée, le Président Alassane Ouattara n'a jamais insisté pour briguer un 3ème mandat.
Que les 4 personnes citées aient le courage de demander au Président Alassane Ouattara de renoncer à ce mandat de trop.
Des centaines de personnes ont perdu la vie pour lui permettre d'être candidat à l'élection présidentielle de Côte d'Ivoire. Ils ne doivent pas feindre de l'ignorer. Surtout Messieurs Ally Coulibaly et Ibrahim Ouattara. Le pouvoir a des limites que nul ne doit dépasser.
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À Amadou Coulibaly dit Am's, il demande de se souvenir des amis proches, notamment dimu Ministre Amadou Gon Coulibaly et de demander au Président Alassane Ouattara de renoncer au nom de son amour pour la Côte d'Ivoire.
C'est au nom de ces souvenirs communs qui ont forgé en lui une conviction inébranlable, qu'il vient de passer ce 23 octobre 2020, le cap de 10 mois de prison, comme d'autres, avant lui qui en 1995 et en 1999 ont été emprisonnés pour leur attachement à des règles consensuelles d'organisation des élections en Côte d'Ivoire. Ceux qui ont été arrêtés lors du boycott actif en octobre 1995 et lors de la marche étouffée le 27 octobre 1999 réclamaient une commission électorale indépendante, le bulletin unique, l'urne transparente, le vote à 18 ans, la limitation du mandat présidentiel à 2, la fin de la monopolisation de la RTI et une justice ivoirienne indépendante.
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Messieurs Ibrahim Ouattara, Ally Coulibaly, Cissé Bacongo et Amadou Coulibaly dit Am's doivent demander au Président Alassane Ouattara de renoncer à ce 3ème mandat qui provoque des morts. S'ils n'ont pas le courage de le lui dire, qu'ils aient celui de lui faire lire ces mots qui ne sont pas de moi, mais bien d'Alain Lobognon.