Vote en Côte d’Ivoire : le rapport du Groupe Plaidoyer PTI, une victoire pour l’opposition ?

Le rapport du vote en Côte d'Ivoire le 31 octobre 2020 a été communiqué par le Groupe Plaidoyer PTI ce 1er novembre 2020.

Dans le cadre de son programme, Indigo Côte d'Ivoire a conduit, par le biais du Groupe de Plaidoyer du PTI, une mission d'observation citoyenne à long terme, en déployant 120 observateurs départementaux depuis mars 2020. Ces observateurs formés et accrédités par la ont couvert toute la période pré-électorale, de mars à octobre 2020.


Pour observer le scrutin du 31 octobre 2020, Indigo Côte d'Ivoire a recruté, formé et déployé 750 observateurs et observatrices fixes dont 47% de femmes et 63% de jeunes, chargés du suivi des opérations de vote à l'intérieur des bureaux et 120 observateurs mobiles chargés de scruter l'environnement socio-politique et sécuritaire dans lequel se déroule le scrutin.

L'observation du jour de scrutin obéit à une méthodologie systématique qui garantit la représentativité des données
d'observation à l'échelle nationale.


Ce communiqué de presse se fonde sur les rapports de 99% des observateurs Indigo déployés
sur le terrain.


Les observations de la journée
L'élection est le moment où une société se retrouve pour expérimenter et vivre la démocratie; mais le contexte qui a prévalu lors de la journée électorale du 31 octobre 2020 démontre qu'une bonne frange de la population ivoirienne n'a pas vécu ce scrutin dans la quiétude.


Indigo Côte d'Ivoire note que 23% des bureaux de vote à l'échelle nationale sont restés fermés toute la journée. Les troubles observés, notamment les barricades qui ont paralysé certaines zones, les menaces sur les agents de la CEI et les attaques contre des centres de vote ayant mené à la destruction du matériel électoral, sont les raisons de la non ouverture systématique de ces bureaux de vote.

Les agents de la CEI de la menace ont eu recours dans certains cas à la délocalisation des bureaux de vote sans pour autant prendre les mesures nécessaires pour en informer les électeurs. Les districts les plus touchés par les bureaux de vote n'ayant pu ouvrir sont les districts de Goh-Djiboua, , , -Marahoue, et la Vallée du .

Le déroulement du vote a également été émaillé par des incidents sécuritaires majeurs. Dans 5% des bureaux de vote les observateurs ont rapporté des cas d'intimidation, de harcèlement ou de violence contre des agents de la CEI.

Des attaques contre des bureaux de vote, dont le matériel a été détruit, et des menaces sur la sécurité des agents électoraux ont mené à la fermeture anticipée de ces bureaux avant l'horaire réglementaire. Les observateurs de Indigo ont
rapporté que 15% des bureaux de vote ont fermé avant 17h30.

Dans 6% des bureaux de vote, le vote a été suspendu avant que le dépouillement et l'annonce des résultats ne puissent
s'achever.

1% des observateurs ont affirmé avoir observé des incidents d'intimidation, de harcèlement ou de violence pendant le dépouillement et dans 1% des bureaux de vote, l'observateur Indigo était refoulé du bureau juste avant ou au cours du dépouillement.

2% des observateurs ont rapporté que le dépouillement n'a pas pu avoir lieu à l'intérieur du bureau de vote. Les représentants du candidat étaient présents lors de dépouillement dans 66% des bureaux de vote, contre 15% pour le candidat indépendant .

LIRE AUSSI : Présidentielle Ivoirienne 2020 : le rapport des observateurs d'INDIGO qui enfonce Ouattara


Conformément à son mot d'ordre, les représentants des candidats de l'opposition Henri Konan Bedie et Affi Nguessan n'étaient pas présents dans les bureaux de vote.

De cette observation citoyenne, il ressort que les zones affectées par la non ouverture systématique des bureaux de vote au cours de la journée constituent un nombre conséquent de l'électorat ivoirien n'ayant pas pu exprimer leur ou, pour celles qui ont pu le faire, n'ont pas pu avoir la sérénité nécessaire à de leur opinion.


Les observateurs du Groupe de Plaidoyer PTI ont également procédé au monitoring des de haine et de la désinformation, le jour du scrutin. Ainsi, 116 discours de haine ont été collectés sur 14 groupes, pages et profils, dont 57% proviennent des groupes et 32% des pages individuelles.

Les injures et les diffamations trônent toujours dans l'univers des discours de haine. Toutefois, les menaces, ouvertes ou voilées, associées aux incitations aux meurtres et à la révolte révèlent que les protagonistes ont franchi une nouvelle étape dans le passage à l'acte.

En effet au moins 2 discours de haine sur 10 ont soit été une menace ou une incitation au meurtre. Quant à la désinformation en ligne, les observateurs ont relevé une persistance de contenus contextuellement incorrects dont l'objectif visé était de faire croire qu'un fait s'est produit alors qu'il n'en était rien.

C'est le cas de la prétendue présence des observateurs de la à et dont les images utilisées se rapportaient plutôt à leur passage au lycée classique d'.

Une autre tendance observée a consisté à attribuer certains propos mensongers et sans sources à certaines personnalités politiques dont Monsieur et Monsieur , après la fermeture des bureaux de vote.

En outre, certains supports visuels manipulés, entre autres, des cartographies ont été, selon les obédiences politiques, largement diffusés dans l'après-midi du samedi 31 octobre 2020.

Ceux-ci présentant certains indicateurs relatifs au climat électoral dans les différentes zones du ont été de nature à semer la confusion dans les esprits.

Par ailleurs, des fausses alertes nourries, pour la plupart, de rumeurs tendant à relever certains incidents majeurs survenus dans certaines localités ont circulé dans la plupart des foras de discussion partisans et généralistes. Ce fut le cas notamment du prétendu incendie du palais royal de .

Written by YECLO.com

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