Prigojine, patron de Wagner, n'est pas réapparu en public depuis la fin de la révolte en Russie. Dans un enregistrement audio le 26 juin 2023, il s'est défendu d'avoir voulu « renverser le pouvoir ».
Certains médias belarusses ont rapporté qu'un jet privé appartenant à M. Prigojine avait atterri mardi matin au Bélarus, mais ni l'intéressé, ni les autorités n'ont confirmé.
Signe en tout cas qu'un accord semble bien avoir été trouvé entre M. Prigojine et le Kremlin, les services de sécurité (FSB) ont annoncé mardi l'abandon des poursuites contre Wagner pour « mutinerie armée ».
Il a été établi que les participants à la mutinerie « ont mis fin à leurs actions visant directement à commettre un crime », a indiqué le FSB dans un communiqué. Compte tenu de ce fait et d' »autres circonstances » non précisées, « l'abandon des poursuites a été décidé », a ajouté la même source.
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Cette mansuétude — alors que M. Poutine a lui-même reconnu lundi soir que des pilotes de l'armée russe avaient été tués par les mutins — contraste avec l'implacable répression visant opposants et anonymes dénonçant l'offensive militaire en Ukraine.
Pour nombre d'analystes, la rébellion avortée du groupe Wagner a mis en lumière des faiblesses du régime de M. Poutine et de son armée face à des hommes lourdement armés qui ont pris le contrôle de sites militaires et avalé plusieurs centaines de kilomètres en direction de Moscou en une journée.
Signe d'inquiétude, M. Loukachenko a indiqué mardi qu'il avait ordonné à son armée de se tenir « prête au combat » lorsque la rébellion a éclaté.
Certains analystes estiment aussi qu'elle pourrait affaiblir les forces russes en Ukraine et profiter à Kiev dans sa contre-offensive.
Malgré le choc suscité, les autorités russes se sont efforcées tout au long de la journée de lundi de donner une image de normalité dans le pays, levant les mesures de sécurité qui avaient été instaurées à Moscou et dans plusieurs régions.