Saïd Penda défend le président ivoirien: « Ouattara ne doit rien à personne »

Suite à ce que l'on raconte d'Alassane Ouattara, le journaliste camerounais Saïd Penda défend le président ivoirien.

Par moment le président Ouattara me fait pitié. Chacun revendique ce qu'il a fait « pour qu'il arrive au pouvoir ». J'entends des Ivoiriens du nord qui se plaignent de n'avoir rien reçu malgré tout ce qu'ils auraient fait « pour qu'Alassane Ouattara arrive au pouvoir ». Au risque de blesser certains, ne doit rien à personne, si ce n'est à Dieu.

Au contraire, il a tellement investi dans cette lutte dans laquelle il n'avait pas grand-chose à y faire. Technocrate, économiste accompli et fonctionnaire international, Alassane Ouattara est rentré dans l'histoire comme 1er Africain à occuper le poste de N°2 du FMI. Avant son accession au pouvoir, il était déjà milliardaire.

S'il avait été égoïste, M. Ouattara pouvait se contenter de vivre de ses avoirs légalement acquis, sans compter d'autres millions de dollars qu'il aurait gagnés comme consultant international et conférencier de prestige s'il n'avait pensé à l'intérêt commun de tous les Ivoiriens.

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Qu'est-ce que Alassane Ouattara n'aurait pas investi dans cette longue lutte qui au départ se résumait à défendre la dignité et la citoyenneté des Ivoiriens de la partie septentrionale, et plus largement à revendiquer la paix et la démocratie pour l'ensemble des citoyens de son pays.

Aujourd'hui les Ivoiriens du nord ne sont plus traités d'étrangers à chaque contrôle de police, et ils ont retrouvé leur dignité jadis bafouée. Et ça, c'est grâce à l'arrivée au pouvoir d'Alassane Ouattara qui ne ménage par ailleurs aucun effort pour, enfin, faire renaître cette Côte d'Ivoire où ses filles et fils vivront ensemble, en s'acceptant dans leur spécificité.

Alors non, Ouattara ne doit rien à personne. Ce sont plutôt ses concitoyens qui lui doivent la fin d'une forme d'apartheid communautaire qui frappait les Ivoiriens du nord, la disparition du discours belliqueux et guerrier des tenants du pouvoir qui caractérisait les précédents régimes: Bédié, Guéi, Gbagbo. Sans compter le développement du pays qui profite à tous les Ivoiriens.

Written by Saïd Penda

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