Les populations vivant dans les zones à risques ont été sommés de quitter ces lieux en prélude aux pluies diluviennes de la saison des pluies.
L’information a été donnée le 27 avril 2023 au lancement à la Primature à Abidjan, de l’opération « Quittons les zones à risques », initiée par le ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité (MINHAS).
« Il faut convaincre nos compatriotes installés dans les zones à risques de partir avant les grandes pluies prévues en juin, juillet et août », a déclaré le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana en présence de ses collègues de l’Intérieur, des Sports, de la Fonction publique, de l’Entretien routier et de la Construction.
Selon lui, en dépit des efforts du gouvernement par la construction d’ouvrages de drainage, les pluies sont devenues sources d’inquiétudes avec ses dégâts matériels et pertes en vie humaine. « Les saisons de pluies sont devenues le théâtre de désolation ces dernières années, en particulier dans le grand Abidjan. Face à cette situation et à l’exposition des populations au glissement de terrain, le gouvernement a la responsabilité de les protéger, et on doit le faire, au besoin, avoir recours à la force », a indiqué M. Fofana.
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Pour le ministre, il est possible d’éviter les pertes en vie humaine et certains dégâts en adoptant de bons comportements, en suivant notamment les recommandations du comité interministériel sur la prévention des catastrophes.
« A l’analyse, il se trouve que 95% des morts et des drames survienne dans des zones bien identifiées dans les 13 communes d’Abidjan et connus des services techniques. Nous avons décidé de persévérer dans nos efforts pour emmener les populations à s’engager pour traduire dans les faits, le slogan de notre campagne qui s’intitule, « saisons des pluies, zéro victime c’est possible » », a-t-il expliqué.
Pour le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Diomandé Vagondo, « C’est maintenant que nous sommes interpellés pour éviter à notre pays la catastrophe ». Ill s’est félicité de l’initiative du MINHAS et a invité chacun à la sensibilisation. « Nous devons tirer les enseignements des pertes en vie humaine, les dégâts matériels et faire en sorte que cela n’arrive plus jamais dans notre pays », a-t-il exprimé.
Chaque année, sous les effets conjugués du changement climatique, de l’urbanisation galopante et de l’indiscipline de certaines populations, la saison de pluies rime avec inondations de logis, destruction de biens mobiliers et immobiliers, déplacements de personnes, perturbations du trafic et pertes en vie humaine.
Pour les populations vivant dans les zones à risques, les menaces liées aux inondations, aux éboulements et aux glissements de terrain sont encore plus accrues.
