Sociétés de téléphonie mobile: Des lois protègent les Ivoiriens

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Logo des réseaux MTN-Orange-Moov en Côte d'Ivoire

Les sociétés de téléphonie mobile en Côte d'Ivoire, depuis quelques mois, ont considérablement réduit les prélèvements abusifs qu'elles opéraient sur les comptes de leurs clients.

Elles ne volent plus systématiquement les crédits internet non consommées et les réactivent dès le nouvel achat. Elles ne font plus systématiquement des prélèvements abusifs sous prétexte que les clients auraient souscrit à des produits. C'est bien.

Mais quelques-unes continuent, de façon habile, à voler.

Je voudrais leur rappeler qu'elles n'ont pas le droit de faire des souscriptions forcées à leurs clients, qu'elles n'ont pas le droit de facturer des services que leurs clients n'ont pas demandés, qu'elles n'ont pas le droit de voler les crédits internet non consommés (ils restent la propriété du client), qu'elles n'ont pas le droit de bombarder leurs clients de messages (ça s'appelle du harcèlement).

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Je voudrais appeler donc les Ivoiriens à la vigilance. En attendant des plaintes collectives pour les abus subis, voilà ce qu'il faut faire.

Si une société de téléphonie mobile, sans votre accord, vous prélève le moindre centime pour un service que vous n'avez pas demandé, faites une capture d'écran de la preuve, appelez leur service client pour vous plaindre et enregistrez l'appel.

Après, prenez une simple feuille, adressez un courrier à leur direction générale et réclamez le remboursement de votre argent, même si c'est 100 F.

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Si cette société ne rembourse pas cet argent, au bout d'un mois de silence, adressez un courrier à L ‘ et demandez lui de prier cette société de téléphonie mobile de vous rembourser votre argent.

Si après toutes ces démarches, l'argent n'est pas remboursé, alors saisissez moi ([email protected]), avec toutes les correspondances. Nous ajouterons ça aux correspondances déjà disponibles pour lancer l'action judiciaire devant le tribunal de commerce.

Ces sociétés vont nous expliquer devant la justice, qu'elle est la loi de la Côte d'Ivoire qui les autorise à se comporter comme elles le font avec leurs clients dans notre pays.

Je sais que devant la modicité des sommes en jeu, ils ne sont pas nombreux les Ivoiriens qui peuvent se donner la peine de faire des réclamations et c'est justement sur cette passivité que comptent ces sociétés pour continuer à faire leurs prélèvements abusifs.

Elles se disent, les Ivoiriens parlent beaucoup sur les réseaux sociaux, dans leurs salon mais ils ne vont pas au-delà du bavardage pour demander le respect de leurs droits, donc on peut continuer à les succer.

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100 f pris à un seul client, c'est insignifiant mais il y'a des Ivoiriens qui n'ont que ce montant sur leur compte pour l'utiliser en cas d'urgence. Quand cet argent est volé, ils ont tout perdu.

100 f c'est insignifiant pris à un seul client. Mais 100 f pris à 2 millions de clients en une seconde, cela fait 200 millions. Cet argent n'apparaît pas dans les chiffres d'affaires de ces sociétés et, par conséquent, elles ne paient aucun impôt sur cet enrichissement.

Refusons tous les abus, d'où qu'ils viennent. Défendons nos droits, dans le respect des lois faites pour tous mais piétinées impunéments par des multinationales.

Cette publication est une éducation à la citoyenneté. Un citoyen a des devoirs et des droits. Il doit faire son devoir pour son pays. Il doit se battre pour faire respecter ses droits.

Assalé Tiemoko Antoine

Député de la nation.

Written by Assalé Tiemoko

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