« Terrorisme du sperme » en Corée du Sud : ce que l’on sait

SEOUL, SOUTH KOREA - OCTOBER 27: South Korean men and a few women sing during a protest against #MeToo holding signs that read, "Opposition to Presumed Guilty", on October 27, 2018 in Seoul, South Korea. Hundreds of South Korean men organized an Anti-#MeToo rally against a recent sexual harassment cases on Saturday, claiming that men should not be targeted as sexual offenders without clear evidence while another group rallied in support of feminism and the women who received unequal treatment. (Photo by Jean Chung/Getty Images)

Éjaculer sur les biens d'une femme, c'est ce que désigne le « terrorisme du sperme » qui touche de plus en plus la Corée du Sud.

Si le phénomène des frotteurs est bien connu, notamment dans les transports en commun comme l'a illustré la scène d'agression sexuelle qu'a subit Aimee dans la série Sex Éducation, le « terrorisme du sperme » est un terme moins connu. Comment le définir ?

En bref, c'est une pratique qui consiste à répandre son sperme sur les affaires d'une femme et qui a fait beaucoup parler ces dernières années en . Entre 2019 et juillet 2021, 44 affaires liées à des attaques au sperme ont été déposées, un chiffre qui, sans surprise, s'éloigne de la réalité.

En mai dernier, un Sud-Coréen a été arrêté pour avoir éjaculé 6 fois dans le café d'une collègue et a été condamné à seulement 2 500 euros d'amende pour dégradation d'un bien d'autrui et non pour agression sexuelle, a rapporté le magazine The Women's News. Un vide juridique que les associations féministes tentent de combler.

Au nom de la sécurité et de la dignité des femmes en Corée du Sud – comme ailleurs où ce phénomène existe – les groupes de défense des droits des femmes ont demandé aux législateurs de se pencher sur le phénomène du « terrorisme du sperme ».

Pour Baek Hye-ryun, une femme politique sud-coréenne, cet acte est « une humiliation sexuelle », il incarne, ni plus, ni moins – selon l'association Korean Womenlink – un crime de haine contre les femmes. En août, des législateurs ont enfin soumis un projet de loi visant à criminaliser le « terrorisme du sperme » en Corée du Sud.

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En France, par exemple, pour qu'un fait soit qualifié d'agression sexuelle, il faut que la victime puisse prouver que l'acte a été effectué avec violence, menace, surprise et/ou contrainte. Une définition qui est loin d'encadrer correctement le « terrorisme du sperme »…

Written by Romuald Kwame

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