Le gouvernement irresponsable parce qu'il ne décrète pas la fin de la vie dans le pays, après 4 cas confirmés de Coronavirus (Covid-19) en Côte d'Ivoire ?
Il paraît que Asalfo du groupe Magic System serait un irresponsable parce qu'il entend organiser dans environ un mois, le FEMUA, alors qu'un virus mortel menace notre pays.
Il paraît que le gouvernement serait irresponsable parce qu'il ne décrète pas la fin de la vie dans le pays, après 4 cas confirmés de Coronavirus en Côte d'Ivoire, en fermant les frontières du pays (terrestres, aériennes et maritimes), en fermant les écoles, les universités, les marchés, les églises, les mosquées.
Il paraît que le gouvernement serait irresponsable parce qu'il ne met pas en quarantaine on ne sait dans quels endroits, les milliers de personnes qui arrivent de l'extérieur, notamment de pays européens ou autres touchés par le virus, que le gouvernement n'arrête pas le MASA, etc.
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Dans le même temps, on a fermé les yeux sur la réunion du RHDP le jeudi dernier, qui a réuni des milliers de personnes qui ont beaucoup ri, dansé et sauté de joie, se sont jeté dans les bras les uns les autres, fait les selfies qui ont été publiés sur la toile.
Dans le même temps, on a fermé les yeux sur le meeting de la jeunesse du FPI ce samedi, à Port-Bouet, qui a mobilisé des milliers de personnes qui ont beaucoup ri, sauté de joie, dansé, se sont jeté dans les bras les uns les autres, fait les selfies qui ont été publiés sur la toile.
Dans le même temps, la toile est envahie de communiqués politiques appelant les Ivoiriens à envahir la place Jean Paul II de Yamoussoukro pour « combattre » la révision de la Constitution, pour danser, faire des photos, etc.
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Dans le même temps, ce dimanche, des millions de personnes sont serrées les unes contre les autres dans les chapelles à appeler Dieu.
Dans le même temps, les maquis, boîtes de nuit et autres lieux de beuveries ont fait leur plein dans la nuit se samedi à aujourd'hui dimanche. Certains, parmi ceux qui ont fait une virée nocturne dans une boîte de nuit, hier, sont ce matin, sur les réseaux sociaux, à crier qu'on ne ferme pas l'aéroport et les frontières.
Dans le même temps, au lieu de rester dans nos maisons et de nous enfermer hermétiquement, nous sommes dans les rues, au volant de nos belles voitures, téléphones à l'oreille, en route pour des café ou restaurants où nous avons rendez vous avec des amis ou maîtresses.
Dans le même temps, on continue de faire nos levées de corps, d'organiser nos convois funéraires, d'accompagner nos morts dans les cimetières, etc.
Dans le même temps, demain, nous allons tous aller au travail, retrouver les collègues dans les mêmes bureaux, sans savoir où chacun, la veille, a été se fourrer.
Populations, responsables de partis politiques du pouvoir et de l'opposition, on attend tous que le gouvernement nous dise ce que nous savons que nous ne devons pas faire, avant d'arrêter de le faire.
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Le Corona Virus est une maladie mortelle. Mais dans des pays comme les nôtres, sans grands moyens, aux systèmes sanitaires qui ne peuvent résister à aucun choc sanitaire majeur, aux populations majoritairement analphabètes, les maladies les plus graves qui nous menacent en pareille circonstance, sont la peur, la panique, les rumeurs et leur corollaire : l'arrêt de la vie économique et la faillite.
Le Covid19 nous offre une occasion unique de tester notre sens de la responsabilité et de nous interroger profondément sur nos modes de vie, de tester la capacité de nos dirigeants à gérer les crises et les chocs sanitaires.
Cette maladie passera et il y aura sans doute après, un Covid 20, un Covid 21, etc. En attendant, ce qui compte, c'est d'observer les mesures sanitaires annoncées, de faire preuve de responsabilité et, surtout, de tirer les leçons pour affronter, mieux préparés, d'autres chocs sanitaires. Car chaque pays, en raison de ses réalités internes, apprécie la nature des mesures à prendre sans entraver la vie de la nation.
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Nous observons le gouvernement. Nous l'observons dans sa communication sur le sujet, nous l'observons dans son attitude, nous l'observons dans ses décisions, nous l'observons dans ses indécisions. Nous l'observons dans son appréciation de l'évolution de la situation. Et, en attendant d'adapter notre réaction personnelle à cette situation, on ne peut que, en toute responsabilité, continuer à vivre en faisant la chasse aux fausses informations qui poussent les populations dans des attitudes irrationnelles.
