Un cadre du PDCI recadre Venance Konan : « arrêtez de raconter vos balivernes aux populations… »

Lettre ouverte de Jean-Yves Esso Essis, membre du Bureau Politique du PDCI-RDA à Venance Konan, Directeur Général de Fraternité Matin.

Cher Monsieur,

J'ai écouté attentivement votre intervention lors de votre adresse au petit groupe de militants de la région de l', venu vous écouter. Vous débitiez tellement d'énormités à la minute qu'il m'aurait fallu une trop longue lettre pour apporter des réponses justes, claires et précises à chacune d'elles.

Je me contenterai donc de n'apporter des précisions qu'à celles qui selon moi ont remporté respectivement la palme d'or et la palme d'argent du mensonge éhonté et de la malhonnêteté intellectuelle.

Pour ce qui est de la palme d'Or de la malhonnêteté intectuelle, jai retenu ce passage où vous dites et je cite :

« Aujourd'hui on nous parle de réconciliation. C'est le mot que tout le monde a dans la bouche. Tant qu'il n'y aura pas telle personne on ne se réconciliera pas (…). Est-ce qu'il y a un meilleur exemple de réconciliation que ce qui s'est passé dans ce pays entre monsieur Ouattara et monsieur Bédié ? « 

LIRE AUSSI: Venance Konan sur RFI en 2019 : « le simple fait de libérer Gbagbo n'apportera pas automatiquement la réconciliation »

Cher Monsieur,

Réconciliez vous déjà avec vous-même.
Le secret de la réconciliation avec soi-même réside dans le souvenir car vous êtes complètement hors sujet. Les me chargent de vous rappeler qu'il y a eu une crise post électorale en 2010 en Cote d'Ivoire qui a causé la mort de plus de 3000 personnes. Et vous l'avez semble t'il oublié…

Devenez responsable de vos fautes car la responsabilité est la conséquence de la réconciliation avec soi-même. La seule et unique parade à la division par les frustrations, les mensonges et la mémoire selective, c'est la reconciliation par la vérité, car terribles sont les suites d'une reconciliation qui a échoué…

LIRE AUSSI: Venance Konan: « C'est à Soro d'être un peu plus mature et de s'entourer de gens encore plus matures que lui »

Le peuple ivoirien ne demande que trois petites choses très simples de la part du pouvoir en place pour amorcer un début de reconciliation :

1. Une reconnaissance de ses forfaits
2. Un retour du president GBAGBO et du ministre BLE GOUDE dans leur pays après avoir été acquittés par la justice internationale
3. Une libération de tous les prisonniers politiques et militaires

Ce n'est pas plus compliqué…

Pour ce qui est de la palme d'argent du mensonge éhonté, jai retenu ce passage où vous dites et je cite :

« On parle de rattrapage mais sous BEDIE quand on avait un nom dioula on etait débarqué »

Cher Monsieur,

Saliou Touré, Adama Coulibaly Nibizana, , Lamine Fadika, Lanciné Gon Coulibaly, Safiatou Ba Ndaw, Marcel Dibonan, Kone Dossongui, Siguidé Soumahoro, Amadou Ouattara, Youssoufou Bamba ont été ministres dans les gouvernements du président pour ne parler que de ceux là. Arrêtez donc de raconter vos balivernes aux populations…

LIRE AUSSI: Recrutement à la SOTRA : 1 400 places disponibles et 2 500 stages pour les étudiants

Visiblement le temps passé au Liberia a déréglé quelque peu votre discernement.
Pour être aussi malhonnête, il faut avoir appris cela à l'école!

Je peux comprendre que vous en soyiez réduit à occire l'opposition pour justifier les prébendes liées à votre poste de Directeur Général de Fraternité Matin, mais je vous exhorte à raréfier votre parole pour laisser encore une once de doute aux rares ivoiriens qui ne vous connaissent que sous le prisme de la gestion scabreuse du compte d'exploitation du journal gouvernemental qui n'a jamais été aussi malaisé que depuis votre nomination.

Je m'arrête là car vous ne méritez pas que je vous consacre davantage de mon précieux temps mais sachez que ma plume restera prête pour recadrer tous les écarts de langage identifiés dans votre camp durant cette année électorale.

Salutations distinguées.

Written by Jean-Yves Esso

Découpage électoral en Côte d’Ivoire : arnaque politique ou nécessité administrative ? – Kyria Doukoure

Déstabilisation du régime Ouattara par le « capitaine Koné » : EDS se dit nullement concernée