Le FPI version Affi N'Guessan a ténu le 13 novembre 2021, au Palais des sports de Treichville, son 6e Congrès extraordinaire.
« Le 9 août 2021, alors que nous étions en attente d'une audience que la direction du parti avait sollicitée à son retour, afin de lui livrer les nouvelles du pays depuis sa déportation à La Haye et d'engager avec lui les actions en faveur de l'unité du FPI, M. Gbagbo a décidé de façon inattendue, unilatérale et péremptoire de quitter le parti et de fonder avec ses fidèles une autre organisation politique », a indiqué M. Affi.
Selon M. Affi Nguessan, président statutaire du FPI, le fait que M. Gbagbo ait créée depuis le 17 octobre 2021 une nouvelle formation politique, le Parti des peuples africains Côte d'Ivoire (PPA-CI), cela montre que « la rupture est consommée ».
« Cette rupture, nous ne l'avons pas désirée, nous avons même tout fait pour l'éviter, faisant preuve de patience, de tolérance et de persévérance dans la recherche de l'unité du parti. La rupture nous a été imposée; nous en avons finalement pris acte », a-t-il ajouté.
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« Je le dis avec sincérité et sans tristesse, cette rupture est une libération, un soulagement, une salutaire clarification ; j'ajouterais même une double victoire : victoire idéologique ; victoire de l'intelligence stratégique », a-t-il poursuivi.
Il a estimé que ce congrès est « un test de la santé politique du parti, un contrôle technique des dommages que les nombreuses agressions des dissidents auraient causé », avant de lancer « le FPI s'est-il vidé de sa substance ? Est-il moribond ? L'enveloppe est-elle vide ? ».
Les militants clameront, non. Toutefois, fera-t-il observer, si le FPI célèbre aujourd'hui sa résilience, la sagesse commande d'interroger les causes et le sens de l'acte de rupture du 9 août 2021.
« D'aucuns ont voulu faire de la crise que le FPI vient de traverser, une querelle de personnes, la prise en otage d'un parti. En réalité, derrière les propos diffamatoires, se posait en vérité la question des valeurs et du leadership, c'est-à-dire des convictions et de la vision », a-t-il dit.
« Le parti a fait preuve de résilience, sa métamorphose est en marche pour produire une organisation dotée de qualités nouvelles et supérieures sur une identité valorisée dans l'adversité », a-t-il affirmé.
Aujourd'hui, le FPI a réussi à ériger chaque sous-préfecture en fédération. Le nombre de fédérations a été ainsi presque multiplié par cinq et est passé de 150 en 2018 à 710, grâce à un maillage territorial, se félicite le parti.