Affaire rafles Abidjan : Ange Kessi met en garde les chefs de la police, « les sanctions seront à la hauteur…. »

Affaire rafle Abidjan : Ange Kessi a rencontré les chefs de la police du district d'Abidjan face aux méthodes et conditions des rafles.


Lors d'une rencontre avec l'ensemble des chefs des différents services de police du district d'Abidjan à l'Ecole Nationale de Police, le Commissaire du Gouvernement, le Contre-amiral s'est voulu très rassurant sur les méthodes et les conditions de rafles.

Pour le Chef du Parquet militaire, les rafles devraient répondre à une norme. Et dans l'exécution à des méthodes plus adaptées dans le respect des droits de l'homme.

S'adressant à ces chefs de services, Ange KESSI à fait savoir qu'il n'est aucunement contre les rafles, bien au contraire. Ce sont les méthodes que je désapprouve a-t-il dit sans pour autant indiqué que ces genres d'opération visent à protéger les populations et non à les traumatiser et cela quand elles sont bien organisées.

Selon le Commissaire du Gouvernement, les rafles sont permises lorsque:
-des manifestants violents sont recherchés,
-lorsque des individus recherchés par la justice sont signalés dans un lieu et à un moment donné,
-dans une enquête de flagrance ouverte après un braquage, des individus sont signalés, se dirigent en un lieu précis dans des véhicules bien indiqués,
-en cas de couvre-feu ou tout autre situation exceptionnelle.

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Si une rafle générale est nécessaire, elle se limite à la voie publique et non dans les habitations privées et quartiers résidentiels pour lesquels ces operations n'y sont pas permises à minuit ou à deux heures du matin.
Les rafles, c'est l'exception.
La liberté de circuler, c'est la règle.
Deux petites phrases dont la quintessence devrait guider les éléments de la police dans ces missions de sécurité.

On ne doit rafler que dans des circonstances exceptionnelles prévues par les textes et encadrées par des consignes strictes. Ne pas ériger les rafles en règle mais en situation exceptionnelle. S'il n'y a pas de situation exceptionnelle, il n'y a pas de rafle. Sinon l'officier qui a opéré ces rafles sera poursuivi. Et si ces rafles ont été suivies de racket pour libérer les raflés, il aggrave sa situation a mentionné le Procureur militaire.

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Poursuivant, Ange KESSI a souligné en ces termes « si des Autorités Administratives ou Policières doivent prescrire des rafles dans une ville, une commune, celles-ci devront se limiter à un quartier ou une position déterminée par l'ordre de rafle ».

Une rafle doit être opérée par un ordre écrit et pour des motifs bien précis : troubles à l'ordre public par exemple ou à la recherche d'individu bien ciblé par un signalement précis et non tous ceux qu'on trouve sur la route. Le droit de circuler librement sans être arrêté est un droit basique et tout État de droit doit respecter ce principe. Tout agent des Forces de l'ordre qui ne respecte pas ces consignes sera puni par le Tribunal Militaire d'Abidjan.

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Les sanctions seront à la hauteur de l'immensité des plaintes que nous recevons.
Travaillons à ce que notre Police soit le fleuron de nos Forces de l'ordre et que sa collaboration avec la population soit la plus saine. Nous y gagnerons tous à conseillé le Commissaire du Gouvernement.
Nous poursuivons nos visites dans les Commissariats et Brigades pour féliciter nos braves hommes reconnus pour faire du bon travail. Par ailleurs, ceux qui ternissent l'image de nos corps seront réprimés sans pitié et sans laxisme.

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